Algérie

Le chaâbi au féminin


Le chaâbi au féminin
Elle est à peine âgée de dix-huit ans et elle a déjà un talent incontesté dans le chant andalou. Elle n'est autre que la lycéenne Mounia Zakia Bouchakoura de Chlef. Mordue de musique andalouse, elle s'est déplacée sur Alger pour concourir à la 9e édition du Festival culturel national de la chanson chaâbie.Un tantinet timide mais affichant toujours un sourire charmeur, Mounia Zakia Bouchakoura parle d'une manière très posée de cette passion pour la musique qui a habité son être depuis quelques années déjà. Depuis son enfance plus précisément mais ce n'est qu'à l'âge de 12 ans qu'elle suivra des cours académiques.S'apprêtant à passer son baccalauréat, l'année prochaine, Mounia confie que ce sont ses parents qui l'ont inscrite au Conservatoire Hachemi Guerrouabi de Chlef à l'âge de douze ans. Elle a dû interrompre durant deux ans à cause de la reconstruction du conservatoire de sa wilaya. Elle a intégré, par la suite, l'association Fen El Açil de Chlef, en 2010, mais, actuellement, elle fait partie d'une autre prestigieuse association andalouse El Athmania de Ténès.Au fil de ces années d'enseignement, elle a pu maîtriser plusieurs instruments dont le mandole, le violon et la guitare. Mounia Zakia Bouchakoura arrive à concilier durant l'année scolaire ses cours au lycée et ses cours de musique. «La musique, dit-elle, me permet de me relaxer et de mieux me concentrer sur mes études qui restent importants pour moi». A la question de savoir comment lui venue l'idée de participer à ce concours du Festival culturel national de la chanson chaâbie, elle indique que c'est le président de l'association Les Amis de Larbi Tébessi de Chlef, Mohamed Zorgui, qui lui a vivement conseillé de se présenter à ce concours.Par le biais de cette participation, Mounia Zakia aspire à améliorer à la fois ses capacités vocales et techniques. Ses artistes de référence sont, incontestablement, des artistes algériens, à l'image entre autres d'El Hadj M'hamed El Anka, El Hachemi Guerrouabi, Amar Zahi, Kamel Messaoudi et Fadéla Dziria. Lors de sa prestation au concours en question, cette jeune artiste en herbe a interprété un istikhabr sika vocal suivi d'une qacida intitulée Koul Nour Min Nour d'El Hachemi Guerrouabi. Mounia Zakia estime qu'il n'y a pas une grande différence entre le chant andalou et le chant chaâbi.«Les gens qui se plaisent à interpréter l'andalou peuvent facilement se lancer dans le répertoire chaâbi» explique-t-elle. Mounia Zakia Bouchakour a cet esprit de challenge. Elle espère, toutefois, remporter un prix lors de cette 9e édition du Festival culturel national de la chanson chaâbie. Son rêve le plus cher est de créer un orchestre andalou féminin à Chlef, sa ville natale. «Nous n'avons pas ce genre d'orchestre. J'aimerais bien être la première fille à me lancer dans ce genre de projet» conclue-t-elle toujours avec cette touche de timidité.


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