La France, l'Arabie saoudite et les autres monarchies membres du Conseil de coopération du Golfe (CGG) ont joint leurs voix à celle du Maroc dans la tentative que fait ce dernier de dissuader le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de relancer le processus des négociations sur le conflit du Sahara occidental sur une base excluant le préalable mis à sa reprise par Rabat que les discussions ne doivent porter que sur le plan «d'autonomie» auquel elle s'en tient pour le territoire sahraoui sous occupation marocaine. Cela n'est pas pour surprendre, les Etats en question étant connus pour leur soutien inconditionnel et constant à la thèse marocaine sur ce conflit.Leur réaction était prévisible tant le Maroc est sur la sellette internationalement pour sa persistance à vouloir imposer son projet d'autonomie au mépris du fait que les Nations unies préconisent l'exercice par la population concernée du droit à l'autodétermination. Ce que Ban Ki-moon n'a fait que réitérer lors de sa visite en Algérie et dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf. Cette fois pourtant et s'agissant des monarchies membres du CCG, leur prise de position en faveur du royaume chérifien sonne comme une véritable déclaration de guerre à l'endroit de l'Algérie.C'est leur façon à elles de s'en prendre à notre pays qui s'est refusé à entrer dans les alliances qu'elles ont fomentées contre l'Iran leur ennemi régional et sous prétexte de lutte contre le terrorisme pour intervenir en Syrie contre le régime de Damas et au Yémen contre la rébellion houtie, tous deux accusés par elles d'être instrumentalisés par Téhéran.Leur promptitude à voler au secours du Maroc en faisant fi de toute précaution diplomatique pouvant sauvegarder les apparences dans leurs relations avec l'Algérie présage qu'elles ont opté pour la rupture avec elle. Elles enragent tant des refus algériens de souscrire à leurs visions et desseins qu'elles n'en resteront probablement pas à des mesures de rétorsion d'ordre diplomatique comme la réitération de leur soutien au Maroc dans le dossier du Sahara occidental. Il faut s'attendre qu'elles tentent d'aller plus loin contre l'Algérie. Qu'elles prêtent la main et de façon multiforme aux man?uvres de déstabilisation dont elle est menacée. Leur engagement dans celles-ci, on en voit la réalité avec le déchaînement anti-algérien de prêches «religieux» fustigeant le pouvoir algérien et ses prises de position sur les conflits dans lesquels elles sont impliquées.Ce n'est pas d'aujourd'hui seulement que ces monarchies s'avisent de déstabiliser l'Algérie et sont prêtes pour cela à mettre le prix. Elles ont tenté par le passé d'exploiter toutes les occasions que pouvait dans ce but leur offrir la situation intérieure de l'Algérie notamment celle qu'elle a vécue durant la décennie rouge qu'elles ont contribué à faire survenir en finançant ses protagonistes, les terroristes djihado-islamistes, et en contribuant à l'isolement international de l'Etat algérien.De ces pétromonarchies et de leurs familles régnantes l'Algérie n'a rien de bon à attendre. Il lui revient en conséquence de ne rien leur passer au cas où leur implication dans les man?uvres de déstabilisation la visant en vient à être avérée. Dans la fermeté qu'elles manifesteront pour contrer celles-ci, les autorités du pays auront sans conteste l'adhésion et l'appui populaire. Les Algériens ne sont pas oublieux du rôle que les monarchies rétrogrades du Moyen-Orient ont joué dans leur tragédie nationale et sont déterminés à ce que leur pays agisse pour les empêcher de récidiver et foin de la «fausse fraternité» censée préservée dans les relations de l'Algérie avec elles.
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Posté Le : 12/03/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kharroubi Habib
Source : www.lequotidien-oran.com