Algérie

Le cessez-le-feu vole en éclats



Le cessez-le-feu vole en éclats
Le cessez-le-feu, le septième en un an, a volé en éclats, comme les précédents. Des rebelles ont bombardé, hier, des positions gouvernementales à Bentiu, ville pétrolière du nord et épicentre du conflit qui ravage le jeune pays depuis décembre 2013. « C'est une violation de l'accord de cessation des hostilités, et nous allons nous défendre », déclare Kuol Manyang, le ministre de la Défense, accusant les rebelles et promettant une riposte. Cette reprise des hostilités est intervenue au lendemain d'une conférence de donateurs organisée dans la capitale kenyane Nairobi. L'ONU a réclamé aux pays riches lors de cette conférence, 1,8 milliard de dollars pour aider un pays en état de « dévastation et de destruction généralisé », selon la patronne des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos qui a mis en garde contre « un impact important » du conflit dans toute la région, « si la paix ne revient pas rapidement ». Aux deux parties en guerre, l'organisation de Ban-Ki-moon demande de « faire les compromis nécessaires pour trouver un accord final » car « l'aide ne pourrait être la seule réponse au conflit ». Selon la responsable onusienne, « le scénario le plus probable » est celui d'une « intensification » des violences à l'approche de la saison sèche, pendant laquelle les mouvements de troupes sont plus aisés. Les pourparlers de paix, organisés sous l'égide de l'organisation intergouvernementale est-africaine Igad, vont-ils reprendre, comme prévu, le 19 février dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba entre les deux belligérants qui refusent de faire ce qu'il faut pour ramener la paix ? le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar ' Les médiateurs leur ont donné jusqu'au 5 mars pour mettre un terme au conflit et jusqu'au 1er juillet pour former un gouvernement de transition. « Les violations des accords de cessez-le-feu (...) ne seront plus tolérées », a annoncé undi la ministre kenyane des Affaires étrangères, Amina Mohamed. Selon l'ONU, la moitié des 12 millions de Sud-Soudanais ont besoin d'aide. Parmi eux, 2,5 millions sont en situation de crise, l'étape précédant l'état de famine.




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