La directrice générale du FMI, Mme Christine Lagarde, a déclaré hier que les prévisions de croissance mondiale pour 2012 seraient révisées en baisse par rapport aux pronostics faits en avril dernier. Lagarde a souligné que durant ces derniers mois, les perspectives se sont dégradées et que nombre d'indicateurs économiques (investissement, emploi, production) sont en repli non seulement en Europe et aux Etats-Unis, mais aussi dans de grands pays émergents comme le Brésil, la Chine ou l'Inde. Sans donner les chiffres, Mme Lagarde a avancé que la mise à jour des perspectives économiques mondiales que le FMI rendra publique le 16 juillet en cours, donne des prévisions de croissance mondiale quelque peu inférieures à ce qui était projeté en avril dernier. Qui plus est, ces prévisions partent, pourtant, de l'hypothèse d'une mise en 'uvre de politiques appropriées, selon elle. Le FMI tablait en avril sur une croissance mondiale de 3,5% en 2012 et de 4,1% en 2013, rappelle-t-on. Les mesures prises par les différents pays occidentaux pour parer à la crise sévissant depuis au moins 2008, traitent des symptômes et non des causes de la récession économique. Le système financier mondial est de nature spéculative dans la mesure où les bulles financières ayant été à l'origine de la crise, échappent à tout contrôle. Mais au-delà de cet aspect qui est l'expression du désordre capitaliste, le système économique mondial imposé par l'Occident semble obéir plus à l'idéologie qu'aux règles économiques définies par les théories libérales. Qu'est-ce qui détermine l'attitude d'un capitaliste face à une situation donnée du marché ' Le profit et rien que le profit. Les règles du marché ne sont invoquées que lorsque la Chine protège sa monnaie, où un pays tiers qui tente de se faire en place dans cette jungle, prend des mesures pour protéger ses produits. Lorsque le pétrole atteint des prix élevés, face à une forte demande et à la capacité limitée de production de certains pays, le même Occident, qui a amassé des fortunes depuis des siècles, s'en prend à l'Opep et l'accuse d'être responsable de la crise et de la stagnation économique en Europe et en Amérique. Parce que le pétrole est le moteur de l'économie mondiale, les maîtres du monde plaident pour sa socialisation et leur libre accès à cette ressource énergétique. Pour les pays du Sud, le pétrole est loin d'être le moteur de leurs économies. C'est une rente maléfique dans la mesure où elle ne leur permet pas d'accéder à la technologie et à la science monopolisée par l'Occident alors qu'elle est le produit du génie humain depuis la nuit des temps et, à ce titre, doit être une propriété collective au service de toute l'Humanité. Si l'Humanité se réapproprie la science sans exclusif, c'est l'Homme qui deviendra le centre de l'économie et non le profit de certains hommes, de certains Etats, de certains blocs. L'Occident tient à un système qui produit la crise, les disparités et les guerres et joue au bon samaritain justement là où il y a du pétrole.
A. G.
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Posté Le : 07/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Ghezali
Source : www.latribune-online.com