Le centre de soins d'El-Barki fait peau neuve

Délaissé durant de longues années, le centre de soins d'El-Barki a fait l'objet, dans le cadre d'un projet de réaménagement des structures sanitaires de proximité, de travaux de rénovation dans le but de mieux le rentabiliser et une meilleure prise en charge médicale des citoyens. De par sa situation, cette structure répond à des besoins dépassant les frontières du secteur qui lui est confié, dans la mesure où des malades de Sidi Chahmi, Emir Abdelkader (Saint Rémy) ou encore Chteïbo affluent quotidiennement à ce centre. Selon le docteur Lalout, médecin coordinateur de ce centre, « les travaux engagés, une fois achevés, permettront à la structure de fonctionner 24 heures sur 24, avec un point de garde pour les cas urgents, en plus de la mise en service d'un plateau technique constitué d'un laboratoire d'analyses médicales et d'un service de radiologie». Désormais, suite au nouveau découpage dicté par la nouvelle carte sanitaire, cette structure, anciennement rattachée au secteur sanitaire ouest, dépend de l'établissement public de santé de proximité (EPSP) d'Es-Seddikia. Notre interlocuteur a, en outre, soulevé la question du personnel en relation avec les nouvelles exigences et, par conséquent, un plan de charges qui prendra de l'épaisseur. Ainsi, que feront 7 médecins pour les deux structures d'El-Barki, pour un bassin de population dépassant les 50.000 âmes ? Une simple opération arithmétique conclut que la moyenne d'un médecin pour 6.000 malades dépasse de très loin la moyenne nationale, qui est d'un médecin pour 1.200 malades, une moyenne qui reste elle-même en deçà de la norme de l'OMS qui est d'un médecin pour 700 malades. En termes clairs, une meilleure prise en charge passe, selon le praticien, inévitablement par un recrutement, et ce selon les besoins exprimés tant en personnel médical que paramédical. A ce sujet, il est prévu à l'échelle nationale l'ouverture de 5.000 postes budgétaires pour les médecins et 30.000 pour les paramédicaux. De son côté, le directeur de l'EPSP d'Es-Seddikia, le docteur Tazi, précise que ces travaux devaient être achevés et la réception était prévue pour mercredi dernier. Cependant, elle n'a pas eu lieu en raison de quelques réserves émises sur la qualité des travaux. La réception de la structure a été reportée à la fin de la semaine en cours. Dans la foulée, notre interlocuteur a abordé la sempiternelle question du suivi des travaux qui incombe directement au responsable de la structure, car, comme il l'a fait remarquer: « Comment explique-t-on qu'une même entreprise réussisse des travaux dans une structure et les bâcle dans une autre ?». Enfin, concernant l'acquisition des équipements, M. Tazi a précisé que ce qui sera acquis dans l'immédiat est une radio et un fauteuil dentaire. Pour les équipements du laboratoire, ils seront installés progressivement car l'essentiel est de faire démarrer le service avec des moyens de base en attendant la totalité des équipements, car il est difficile de prétendre équiper un laboratoire en une seule fois ». Concernant le recrutement du personnel, le responsable de l'EPSP a estimé qu'il se fera au fur et à mesure de la mise en train des nouveaux services.