Le CEM Metrek-Aomar dans la tourmente

L'association des parents d'élèves réagit et interpelle les autorités compétentes pour garantir à leurs enfants une scolarité dans des conditions convenables.L'association des parents d'élèves du CEM Metrek-Aomar de Tizi Rached, à 20 km à l'est de Tizi Ouzou, a décidé de rompre le silence en alertant l'opinion publique à travers une déclaration qui s'apparente à un véritable cri de détresse pour sauver cet établissement scolaire qui semble vivre une réelle descente aux enfers. Dans la déclaration, l'association des parents d'élèves soulève différents problèmes que les potaches endurent. Après avoir attendu des mois, voire des années, une lueur d'espoir, celle de voir enfin les enfants suivre une scolarité dans des conditions convenables, l'association des parents d'élèves réagit et interpelle les autorités compétentes pour y remédier dans les meilleurs délais en désignant, dans un premier temps, une commission technique afin d'établir un diagnostic réel et proposer des solutions. A contrario, l'association impute la responsabilité aux responsables de l'éducation et se donne le droit d'engager, en concertation avec le personnel de l'établissement, des actions de protestation. La liste énumérée dans la déclaration serait loin d'être exhaustive, selon l'association qui ne cite que les problèmes les plus illustratifs de par leur importance. C'est le cas de l'instabilité au niveau de la direction de l'établissement qui, en 4 ans, a accueilli pas moins 11 directeurs. Le CEM est devenu un centre de transit des directeurs non titulaires qui arrivent en situation de stagiaires et repartent aussitôt, une fois titularisés. L'association appuie ses arguments par l'exemple de cette année où, jusqu'à présent, l'établissement fonctionne avec un directeur non titulaire, ce qui, selon les rédacteurs de la déclaration, engendre une instabilité sans fin. La cantine scolaire, autre sujet de discorde, semble encore maintenue dans son fonctionnement initial, celui d'offrir malheureusement aux enfants des repas froids. C'est une véritable douche écossaise que les parents ont reçue, puisque l'espoir de voir leurs enfants bénéficier d'un repas chaud a été de courte durée et la promesse est tombée à l'eau. "C'est à l'opposé de l'annonce officielle fixant la reprise du service de la cantine, dès le début de la rentrée scolaire. Même le cuisinier installé a été aussitôt réaffecté", écrivent les rédacteurs de la déclaration qui dénoncent "le peu de considération accordé par les responsables à l'établissement, au personnel et aux élèves". Pis encore, puisque l'établissement souffre d'un manque accru de moyens pédagogiques et logistiques avec un mobilier tellement vétuste que les élèves ont les pires difficultés à dénicher une chaise pour s'asseoir. Enfin, l'association s'inquiète de l'état de dégradation des locaux de l'établissement qui nécessitent une intervention urgente des responsables. "Les infiltrations ont abîmé de larges pans des plafonds des classes qui risquent, à tout moment, de tomber sur les élèves", conclut la déclaration.
Kamel Nath Oukaci