En raison de la crise socioéconomique, le célibat est le lot de millions de jeunes. Selon certains chercheurs et experts des études démographiques, un recul de l'âge du mariage a été enregistré ces dernières années. Les Algériens se marient en moyenne à 31 ans et les Algériennes à 27 ans.Soit, indique-t-on, une transition démographique qui est actuellement caractérisée par un net ralentissement du rythme d'accroissement de la population depuis l'an 2000 . D'après des chercheurs de l'Institut national d'études démographiques, un changement de comportement est constaté ces dernières années concernant le mariage où beaucoup de jeunes gens en âge de fonder un foyer restent préoccupés par la recherche d'un emploi. Aussi, la crise de logement est un facteur aggravant qui est souvent avancée comme la cause principale du recul de la nuptialité, les fiancés se retrouvant contraints de retarder leur union. « Pour l'instant, je ne suis pas tenté par le mariage, je préfère d'abord réussir dans mes études, cela me permet de rester indépendante et d'affronter toutes les situations de la vie, y compris en cas d'échec dans la vie conjugale si un jour je me marie ! », nous dira une jeune fille questionnée sur le sujet. Et à un autre de répliquer : « Je travaille pour un salaire de misère , nous sommes une famille nombreuse et mon souci pour le moment est de subvenir aux besoins de mes parents. Je ne vais pas obliger mon père à vendre notre maison pour faire face aux dépenses de mon mariage . » Une réalité amère pour des milliers de citoyens aux revenus limités. Certainement, la crise du logement, le chômage important et la scolarisation des femmes sont responsables de cette situation,où on compte 65 % d'hommes célibataires contre 60 % de femmes. Il est signaler des centaines de mères célibataires qui enfantent chaque année pour abandonner leurs enfants dans les pouponnières. Avec des conditions socioéconomiques difficiles , le célibat et les fléaux sociaux comme la prostitution et la baisse de la natalité avec un vieillissement de la population n'en seront que plus importants, souligne-t-on. A noter que le célibat est vécu avec amertume par les uns et sans complexe par les autres. Dans les villes, où le célibataire passe inaperçu, dans les villages, par contre, le garçon ou la fille ne peuvent échapper au regard de la société qu'ils doivent quotidiennement affronter.
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Posté Le : 12/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Oki Faouzi
Source : www.lnr-dz.com