La conjoncture économique actuelle impose un changement de stratégie, en matière de développement des énergies renouvelables.
Le programme national de développement des énergies renouvelables, révisé en février 2015, s’est fixé pour objectif de produire 37 % des besoins du pays en électricité, à partir de ressources renouvelables (Photovoltaïque et éolien notamment), soit 22.000 mégawatts. Cet objectif semble désormais hypothéqué. Le financement des projets de réalisation des grandes centrales se pose avec acuité, après l’effondrement des prix du pétrole.
Pour s’adapter avec cette situation, le directeur général du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), Nourredine Yassa, préconise un changement de stratégie. Au lieu des «grandes centrales clés en main» réalisées par des étrangers, l’Algérie doit miser sur de mini-centrale de 3 à 4 mégawatts qui seront réalisées par des Algériens.
«Avec la raréfaction des ressources financières, il faut réfléchir à une autre stratégie pour atteindre 4.500 mégawatts en 2020», a déclaré Yassa, aujourd’hui lundi, sur les ondes de la radio chaîne III.
Le CDER recommande, à cet effet, l’ouverture du champ du renouvelable au secteurs résidentiel (ménages) et tertiaire (administrations, universités, hôpitaux…). Il s’agit concrètement d’installer des équipements solaires au niveau des toitures.
Impliquer les banques
L’Algérie peut, selon le DG du CDER, lancer un programme de 1 millions de toits solaires qui sera financé par les banques, dans le cadre du crédit à la consommation. Le taux d’intégration national dans la fabrication des équipements (batteries, modules photovoltaïque…) se situe entre 70 et 80 %, avance Nourredine Yassa.
Les crédits bancaires doivent être sans intérêts pour encourager les ménages à s’engager dans ce projet.
«Le citoyen deviendra un producteur d’électricité».
Cela généra un «boom d’activité» pour les PME algériennes spécialisées dans ce domaine, dit-il encore.
Nourredine Yassa a indiqué que le programme de 20 centrales, dont la réalisation est confiée à CKTM, une filiale Sonelgaz, est «en phase de finalisation».
Outre le solaire et l’éolien, le CDER explore d’autres gisements potentiels, à l’exemple des déchets et des eaux usées, pour produire de l’énergie.
Farouk Djouadi
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Posté Le : 25/01/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Farouk Djouadi
Source : elwatan.com du lundi 25 janvier 2016