Algérie

Le CCG tente de sauver le plan de sortie de crise



D’autant que le CCG, qui regroupe les six monarchies du Golfe, à savoir, l’Arabie Saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar, est inquiet de l’instabilité politique qui caractérise ce pays voisin.
Selon l’AFP, le secrétaire général du CCG, Abdellatif Al Zayani, aurait proposé que le plan soit signé à Sanaa par 15 représentants du parti présidentiel, le Congrès populaire général (CPG) et autant de représentants du Forum commun, l’opposition parlementaire, selon les deux groupes. En réponse, le CPG a adressé à Al Zayani sa liste des 15, incluant son secrétaire général adjoint, Abdel Karim Al Ariani, également conseiller de Abdallah Saleh, a rapporté le ministère de la Défense sur son site internet en citant une source du parti présidentiel. De son côté, l’opposition préparait sa liste de 15 personnalités qu’elle va ensuite adresser au CCG, a déclaré Hassan Zayd, un des dirigeants du   Front commun. «L’important, c’est que le président Saleh signe le plan et accepte de présenter sa démission dans un délai d’un mois», comme le prévoit la médiation du CCG, a ajouté Al Zayed.
A son avis, la signature du plan pourrait intervenir à Sanaa et il est possible que le CCG organise ensuite à Riyad une cérémonie. Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 1978, a refusé la semaine dernière de signer en personne le plan du CCG, qui a été accepté en principe par le parti présidentiel et le Front commun.
Le plan du CCG prévoit la formation par l’opposition d’un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard de Abdallah Saleh en échange de son    immunité, puis une élection présidentielle 60 jours plus tard. Les protestataires, qui organisent depuis fin janvier des sit-in et des manifestations pour réclamer le départ de Saleh, rejettent ce plan, en particulier l’immunité pour le président.   
Les regrets de Ban Ki-moon
Par ailleurs, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a regretté hier à Sofia que les accords de transition au Yémen proposés par le Conseil de coopération du Golfe (CCG) n’aient pas été acceptés. «C’est malheureux et frustrant que tous ces accords qui ont été présentés par le CCG et d’autres représentants de la communauté internationale n’aient pas été complètement acceptés, ni appliqués», a-t-il déclaré au cours d’une conférence à Sofia consacrée au mouvement de démocratisation dans le Maghreb et le Moyen-Orient. Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Abdellatif Al Zayani, a quitté samedi dernier Sanaa sans avoir pu obtenir du président Saleh qu’il signe le texte du plan de sortie de crise. Ban Ki-moon a toutefois déclaré qu’il continuerait à travailler en faveur d’un tel accord. «Je continuerai à promouvoir ce processus pour que le peuple du Yémen puisse jouir d’une réelle liberté, pour qu’il entreprenne un développement social et économique pour sa prospérité. C’est notre objectif», a-t-il souligné.
Le secrétaire général de l’ONU a reconnu que le «Yémen est un des sujets d’inquiétude sérieuse» de l’organisation mondiale. «J’ai parlé avec le président Saleh et je l’ai appelé à nouveau à entreprendre des réformes courageuses avant qu’il ne soit trop tard», a-t-il déclaré.
Le président yéménite a de nouveau promis hier de «résister» à ses   contestataires qui ont manifesté par des dizaines de milliers dans le pays.
 


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