Algérie

Le cauchemar des employés de l'hôtel El Aurassi Ils tiennent un sit-in depuis plus d'un mois



Le cauchemar des employés de l'hôtel El Aurassi                                    Ils tiennent un sit-in depuis plus d'un mois
Les employés projettent d'observer dans les prochains jours une grève de la faim si leurs doléances ne sont pas satisfaites l Cette résistance, ils la puisent dans l'entraide légendaire qui caractérise les Algériens quand ils font face à l'injustice.
Les employés de l'hôtel El Aurassi n'en finissent pas de subir les affres de leur suspension, depuis près d'un mois, par leur direction. Après un sit-in de 15 jours devant le siège de leur hôtel, ils ont installé leur «camp» devant le siège de l'UGTA à Alger. Les traits tirés, le visage blême, les travailleurs de l'hôtel El Aurassi sont las de cet interminable cauchemar qui hante leurs journées et dure depuis plus d'un mois. Dormant à même le sol pour certains et, pour les plus «nantis» sur des lits de fortune, chaque jour qui passe est pour eux un surcroît de peine et de souffrance. Mais en dépit de tous ces aléas, les employés de l'hôtel El Aurassi demeurent plus que jamais déterminés à lutter jusqu'à la satisfaction de leurs revendications.
Mais comment ont-ils pu tenir durant toute cette période alors que leur situation est des plus précaires ' Le secret de cette résistance, ils la puisent dans l'entraide légendaire qui caractérise les Algériens quand ils font face à l'adversité et à l'injustice. «Les femmes qui travaillent avec nous à l'hôtel El Aurassi et qui habitent pour la plupart dans les environs de la capitale n'ont ménagé aucun effort pour nous prêter assistance. Chaque soir, elles nous préparent des repas pour ne pas mourir de faim. On s'organise également en nous cotisant pour faire face à cette dure situation», révèle Sofiane Allik, chargé de la communication de la section syndicale de l'hôtel El Aurassi.
Selon ce syndicaliste, les employés sont à bout de forces. La plupart d'entre eux souffrent de maux de dos, d'angines, de maux d'estomac contractés durant cette période d'observation du sit-in. Selon lui, leur moral est au plus bas, surtout pour les hommes mariés qui se retrouvent les poches vides après des années de bons et loyaux services rendus à cette structure hôtelière.
Harcèlement et intimidations
Selon Sofiane Allik, les employés sont victimes de toutes sortes de harcèlements, d'intimidations et d'injures de la part de leur PDG, Abdelkader Lamri, qui n'a pas lésiné sur les moyens pour les faire craquer. Ce responsable a envoyé des courriers aux travailleurs par le biais d'un huissier de justice pour les faire plier. Cette démarche vise, selon la même source, en premier lieu à les auditionner pour ensuite donner une légitimité à leur éventuel licenciement. La même source assure que la justice a fini par débouter la direction de l'hôtel.
La promesse du secrétaire national de l'UGTA chargé des conflits et du contentieux, M. Telli, d'une rencontre avec des représentants des ministères du Travail et du Tourisme ainsi qu'un responsable de la centrale syndicale pour trouver une solution à leur problème est loin de les rassurer. Ainsi, les employés projettent d'observer dans les prochains jours une grève de la faim si leurs doléances ne sont pas satisfaites. Au nombre de 107, les protestataires ont entamé leur mouvement de grève le 6 septembre dernier pour réclamer la levée des suspensions infligées aux travailleurs protestataires, le libre exercice syndical, le payement des employés grévistes dont le salaire est gelé depuis plus d'un mois et la cessation de toutes les intimidations et harcèlements contre eux.


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