Algérie

Le cauchemar continue



Les membres de l’équipage du vraquier MV Blida avaient été arraisonnés au large des côtes somaliennes, le 1er janvier de l’année en cours. Depuis, les familles de ces marins n’ont de cesse de frapper à toutes les portes afin que leur soient rendus époux, pères, fils et frères. Mais la «pêche aux nouvelles» s’avère la plupart du temps maigre. «Notre dernier contact avec eux remonte au 12 avril, journée durant laquelle les familles ont reçu des appels téléphoniques des prisonniers», relate M. Aït Ramdane, fils de l’un des prisonniers. Au cours de cet entretien téléphonique, le père du jeune homme affirme être, dans la mesure du possible, en bonne santé. Mais ce qui inquiète au plus haut point le fils est son état d’esprit. «Les otages sont très amoindris psychologiquement. Ils sont à bout de nerfs, dangereusement angoissés et en détresse. Leurs conditions de détention sont très difficiles», s’inquiète M. Aït Ramdane. «Ils sont sains et saufs. Leur carrière de marin les a conditionnés à l’isolement, l’éloignement, et autres conditions extrêmes. Seulement, le facteur temps est déterminant», explique quant à lui Nacer Mansouri, directeur général d’International Bulk Carriers (IBC), armateur du MV Blida.
Quid des négociations et de leur état d’avancement ' Il semblerait que seul l’affréteur jordanien Lead Arrow détienne la réponse. «Ceux-ci nous informent régulièrement de la situation des marins, mais pas du déroulement des discussions, et encore moins de leur contenu», garantit M. Mansouri. Ce qui ne rassure pas pour autant les proches des prisonniers, «usés» par l’attente et l’ignorance. Ils comptent d’ailleurs organiser un sit-in devant le siège, sis à Hydra, de la direction d’IBC demain. Manifestation à laquelle les familles des otages espèrent voir participer le plus de citoyens possible, touchés directement ou pas par cet enlèvement.
Et ce afin de faire croître la mobilisation, quasi-inexistante, autour de cette cause, et ainsi «faire pression sur les autorités». «Ce rassemblement fait suite à celui organisé, il y a 3 semaines, devant le ministère des Affaires étrangères, et au cours duquel nous avons introduit une demande de réception au secrétaire général du ministère. Requête qui n’a pas été honorée», s’indigne le jeune homme.
 


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)