Algérie

Le casse-tête du relogement



Le casse-tête du relogement
Après l'éradication du bidonville «Bessif», un second quota de 750 logements est sur le point d'être attribué aux résidents de plusieurs sites bidonvilles éparpillés à travers la ville de Constantine et ses alentours. Les locaux de l'OPGI, au niveau de la nouvelle ville Ali Mendjeli ont été pris d'assaut durant ce week-end, par les bénéficiaires qui se hâtaient de régler les charges de l'arrêté d'attribution et rejoindre leurs logements dans les plus brefs délais.
Ce sont, donc, pas moins de 1500 logements qui ont été attribués durant ces vacances scolaires d'hiver, en faveur des occupants de sites concernés par l'éradication. Un effort laborieux qui confirme la volonté des autorités locales d'aller vite en matière d'exécution des contrats programmes signés l'été dernier avec les associations de quartiers. « D'autant que les chantiers d'habitat avancent à un rythme appréciable », comme le souligne le wali de Constantine, M. Noureddine Bedoui. Ce dernier a lancé dans ce sillage un appel au calme et à la sérénité des citoyens, en attente d'un toit, afin de mener à bien toutes les opérations de relogement. Des opérations de grande envergure sont annoncées par le chef de l'exécutif local pour ce premier trimestre de l'année 2013. « 5 000 familles sont concernées par le relogement dans les trois mois du début de l'année en cours », a-t-il déclaré le 2 janvier dernier dans un communiqué transmis à notre rédaction. Reste seulement à déterminer les sites à éradiquer, mais il semble que la stratégie adoptée vise la prise en charge d'un grand site avec à côté des endroits plus petits, une méthode qui permet d'éradiquer un nombre important de bidonvilles, chose significative en matière de statistiques.
Reste seulement à régler ce problème des mariages « collectifs » de jeunes résidents sur des sites bidonvilles inclus dans les zones d'éradication. Le phénomène des jeunes qui se marient à la hâte et en nombre important pour bénéficier d'un logement, alors qu'ils ne sont pas recensés préalablement sur les listes établies et ficelées par la SAU en collaboration avec les associations de quartiers, constitue l'une des causes de la protestation lors des prochaines opérations de relogement. Soixante-neuf jeunes fraîchement mariés ont été « abandonnés » sur les lieux, lors de l'évacuation des habitants de la cité « Bessif », sous prétexte qu'ils étaient encore sous le statut de célibataire lors du recensement de la population de ce site.
Peut-on interdire le mariage des jeunes résidents dans des bidonvilles ' Une aberration. Tout plaide en faveur de la prise en charge de ces cas « imprévus » pour éviter les déceptions et circonscrire les mouvements de contestation.


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