Algérie

Le casse-tête du passage Massinissa



Le passage Massinissa, reliant la route de Zouaghi à la zone industrielle Palma, plus connu par la route du Président, à son inauguration en 1999, est devenu un casse-tête pour les services de la direction des travaux publics. Hier, lors du forum de la radio locale, Amar Remache, premier responsable du secteur, qui a hérité en 2003 d'une situation catastrophique, a évité de s'étaler sur les causes réelles ayant mené au gâchis qui a coûté des milliards à l'Etat.Pourtant, des spécialistes ont toujours affirmé que le projet en question était une erreur grossière, après sa réalisation sur un terrain à vocation agricole et connu surtout pour ses glissements fréquents. Alors que l'étude menée par les bureaux franco-algériens Terrasol et Fondasoil a proposé des solutions dont le coût nécessiterait 350 MDA (millions), à répartir sur les 3 zones les plus endommagées, aucune entreprise ne s'est présentée pour la réalisation des travaux, d'où l'annonce de l'infructuosité de l'appel d'offres, lancé il y a quelques semaines.Les lenteurs administratives dans ce cas de figure vont encore reporter ce dossier à plusieurs mois, alors que la route se dégrade davantage chaque jour. Par ailleurs, l'on apprendra que le tronçon constantinois de l'autoroute Est-ouest a nécessité le versement de 750 MDA pour l'indemnisation des familles délogées, l'expropriation pour utilité publique de 900 ha de terres agricoles et le déboursement de 340 MDA pour la déviation de tous les réseaux, dont 800 m de la conduite principale alimentant la wilaya à partir du barrage de Beni Haroun, prise en charge par des entreprises chinoises.On notera surtout le lancement, dans quelques jours, de l'appel d'offres international afin de mettre un terme au problème des glissements de terrain au niveau du pont de Sidi Rached, suivant une étude réalisée par le bureau français Simecsol. L'intervention, qui touchera la réhabilitation du réseau de drainage des eaux sur la culée surplombant l'avenue des frères Zaâmouche passera, selon les spécialistes, par le recours à des techniques pointues, non maîtrisées à l'échelle nationale.


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