Algérie

Le casse-tête des cités prioritaires



Le casse-tête des cités prioritaires
Le cadre de vie des administrés est une priorité absolue.La distribution des logements est le sujet de prédilection des Algérois depuis plusieurs jours. Des rumeurs quant à une éventuelle opération de relogement, durant ce mois de février, alimente les discussions. Certains croient, dur comme fer, que cette opération, tant attendue, sera opérée après l'élection présidentielle, alors que d'autres estiment que la réalisation des équipements d'accompagnement, une condition sine qua non pour l'attribution des logements, tire à sa fin, et rien ne justifierait ce report.Toutefois, le sujet qui provoque des débats houleux à travers les quartiers d'Alger demeure celui des priorités.Si le nombre de logements achevés et fin prêts à la distribution est de près 20 000 unités, la demande, elle, est de loin plus importante.Selon les chiffres avancés, il y a quelques semaines, par le wali, «60 000 habitations précaires» ont été recensées.Cela sans compter les milliers de bidonvilles et les centaines de familles habitant dans des chalets et dont les promesses de relogement remontent à des années. Autrement, les autorités publiques trouveront toutes les peines du monde dans le choix des cités à reloger et de celles qui devraient encore attendre que les 50 000 logements en cours de réalisation soient achevés.A ce titre, faut-il rappeler que des émeutes et des mouvements de protestation ont éclaté dans bien des cités à travers différentes communes, pour exiger de bénéficier d'appartements dans le cadre de l'opération qui devait avoir lieu le mois dernier. Si les responsables de la capitale prônent le calme et la patience, les habitants, eux, mettent en avant leurs conditions de vie difficiles et les dangers qu'ils encourent dans leurs actuelles habitations. Ainsi, entre les habitants des terrasses d'immeubles, des vieilles bâtisses, des bidonvilles et des chalets, il est difficile de choisir.A La Casbah, à titre d'exemple, des dizaines de familles, dont les logements ne tiennent qu'à un fil, mettent les autorités publiques devant leurs responsabilités en cas d'effondrement. Idem pour les familles résidants au bord des oueds à Bordj El Kiffan et El Hamiz et dont les inondations ont, à maintes reprises, provoqué des morts. Mais la situation n'est pas meilleure chez les résidants des chalets.A Rouiba, les habitants ne veulent plus entendre parler du mot attendre. Ils estiment être «la priorité absolue», et ce, compte tenu de l'état de dégradation de leurs «gourbis» et du nombre d'années passées dans ces «abris inhabitables». A maintes reprises, ils ont bloqué la route pour exprimer leur ras-le-bol. Les déclarations du ministre de l'Habitat finiront-t-ils par convaincre les habitants de l'imminence de la réception d'autres projets et du respect des délais de réalisation de milliers de nouvelles unités ' Dans le cas contraire, des citoyens croient, à tort ou à raison, que «celui qui n'est pas relogé cette fois-ci, jamais il ne bénéficiera d'un logement».Une raison pour laquelle, seule la concrétisation, dans les meilleurs délais, de tous les programmes, est en mesure d'apaiser la tension et redonner confiance aux nombreuses familles qui vivent dans des conditions intenables, malgré les «garanties» des responsables de la première ville du pays.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)