Algérie

Le casse-tête budgétaire évalué entre 7 à 10 milliards d'euros France



Le gouvernement français s'est réuni lundi après-midi autour du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, pour trouver les moyens de boucler le budget 2012, un casse-tête évalué entre sept et dix milliards d'euros.
Si aucune annonce formelle n'était prévue à l'issue de ce séminaire gouvernemental, des pistes telles que l'alourdissement de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), de l'impôt sur les successions, des dividendes ou des heures supplémentaires pourraient être confirmées.
Côté dépenses, le gouvernement devrait aussi confirmer sa volonté de supprimer des postes de fonctionnaires hors des ministères prioritaires comme l'Education et brider les dépenses dites d'intervention.
Les ministres ont fait leur entrée à l'hôtel Matignon sans faire de commentaire aux environs de 14h30 pour une réunion prévue pour durer environ deux heures.
L'objectif reste d'arriver à un déficit de 4,5% pour cette année alors que l'estimation de croissance de 0,5% ne sera vraisemblablement pas atteinte, compliquant encore la tâche du président François Hollande, au pouvoir depuis 50 jours.
Le gouvernement a demandé un audit des finances publiques à la Cour des comptes qui sera rendu public le 2 juillet et dont les conclusions seront déterminantes pour décider de l'ampleur du tour de vis fiscal prévu.
"Si on a demandé un audit à la Cour des comptes, c'est parce que nous voulions connaître le résultat exact de la gestion passée (...). Nous avons hérité d'une situation des finances publiques qui est assez calamiteuse", a déclaré lundi sur iTELE le ministre des Finances, Pierre Moscovici.
Les grandes mesures promises par le candidat Hollande comme la taxation à 75% des revenus supérieurs à un million d'euros annuels devraient, elles, être annoncées pour le budget 2013 qui s'annonce également ardu à boucler.
Le gouvernement prévoit de ramener le déficit, qui représentait 5,2% du PIB fin 2011, à 4,5% fin 2012 puis à 3,0% fin 2013. Le député européen Daniel Cohn-Bendit a plaidé lundi pour une relance européenne et mis en garde le gouvernement contre la tentation d'alourdir la fiscalité sans couper dans les dépenses.
"Il ne faut pas être infantile et dire simplement : 'il faut taper les riches'", a-t-il déclaré après un entretien avec François Hollande à l'Elysée. "Dans chaque pays il y a des dépenses inutiles et dans chaque pays il y a des investissements qui ne sont pas faits", a-t-il constaté, se faisant l'avocat d'un "équilibre entre la rigueur budgétaire, l'investissement et le développement soutenable".
François Hollande s'est engagé à parvenir à l'équilibre budgétaire à horizon 2017.
Les prochaines grandes étapes pour les finances publiques seront la déclaration de politique générale du Premier ministre et la présentation du collectif budgétaire de 2012, annoncés respectivement les 3 et 4 juillet.


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