Algérie

Le caractère «illégal» de la nomination du nouveau président du Conseil constitutionnel dénoncé


Après les étudiants qui ont marché hier, c'est au tour des avocats du barreau de Tizi Ouzou et des greffiers d'occuper la rue dans la journée d'hier.Deux actions distinctes à travers lesquelles avocats et greffiers ont réitéré l'exigence populaire du départ du système.
Comme ils ont exprimé un rejet unanime de la nomination de Kamel Feniche au poste de président du Conseil constitutionnel par le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah.
Cette nomination est jugée comme étant anticonstitutionnelle par les avocats qui estiment que seul le président de la République dispose des prérogatives dévolues par la Constitution pour procéder aux nominations.
Pour les avocats, le nouveau président du Conseil constitutionnel « incarne le système en place rejeté par le peuple».
Durant leur marche qui est partie du parvis de la Cour de justice jusqu'au centre-ville, les robes noires ont scandé plusieurs slogans hostiles au pouvoir et au système en général. «La Feniche, la Bensalah, anidam rayeh rayeh» (Non à Feniche, non à Bensalah, le système s'en ira). « Système dégage», «Djazaïr horra démocratia» et aussi «Sarakin, sarakin ou ykoulou wataniyin», ont scandé les avocats qui ont aussi tenu à exprimer leur rejet de la prochaine élection présidentielle décidée pour le 4 juillet prochain en scandant «Ulach le vote ulach». «La volonté du peuple n'est pas négociable», lit-on sur une grande banderole, signifiant par là que tout ce qui se fait jusque-là n'est que manoeuvre et tentative de faire perdurer le système et permettre à ses hommes de se replacer, en violation de la volonté populaire.
Les élus marchent aujourd'hui pour le rejet des élections et le départ du système
Se disant «partie prenante en tant que citoyens et en tant qu'élus du peuple de l'extraordinaire mobilisation du 22 février 2019», les élus de la wilaya de Tizi Ouzou ont décidé de se joindre au large mouvement de révolte citoyenne enclenché depuis le 22 février 2019.
A l'issue d'une rencontre qui a regroupé les maires et le président de l'APW et tenue au siège de ladite Assemblée, les élus ont décidé d'une marche qui aura lieu aujourd'hui, jeudi, à Tizi Ouzou. Une action initiée «pour le rejet des élections et le départ du système», lit-on sur une déclaration rendue publique hier. Document où ils expriment leur rejet de l'élection présidentielle du 4 juillet prochain. «Nos refusons de prendre part au processus d'organisation de cette pseudo-élection dans tous ses aspects et dans toutes ses étapes», écrivent les élus qui, en outre, désapprouvent la nomination du nouveau wali « parachuté par un chef d'Etat honni par le peuple et guidé par des cercles occultes à des fins inavouées.» Ils considèrent, enfin, cette nomination comme «une provocation de trop à l'endroit du peuple».
S. A. M.
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