Le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (CARE) a organisé hier une rencontre sur le capital investissement. Les experts prenant part à cette rencontre sont anonymes à dire que le sujet reste méconnu en Algérie. En effet, le capital investissement, un outil de croissance économique avéré dans le monde, souffre d'un manque de vulgarisation et de soutien. Le capital investissement est la possibilité offerte aux détenteurs de capitaux de se faire accompagner par des organismes professionnels dans leurs investissements pour fructifier leur argent. Ces investisseurs acceptent en contrepartie, l'entrée dans leur capital social de ces organismes qui seront minoritaires pour une durée limitée à quatre ans, selon la définition donnée par les spécialistes qui ont précisé que la législation algérienne permet cette pratique. La rencontre débat portant sur le thème : «financement de l'économie, rôle des Institutionnels», «a eu le mérite de susciter un débat de fond sur ce thème, d'une part, et d'autre part, de toucher du doigt les carences qui font que l'Algérie est à la traîne en matière de capital investissement», ont estimé les spécialistes. Or, la vitalité d'une économie se mesure à la capacité de croissance de ses entreprises, au dynamisme de ses entrepreneurs, au développement de son tissu économique et aux mesures prises par les pouvoirs publics pour l'amélioration de cet écosystème, a déclaré Yazid Taalba, directeur général de MaghrebInvest Algérie et partenaire au sein de AfricInvest. Selon lui, le secteur financier joue un rôle clé dans cette équation et son appui aux entreprises est «vital». Par contre, la diversification des modes de financement permet d'apporter une solution appropriée à une plus large frange d'opérateurs. Pour les participants, la tendance à faire appel au seul secteur bancaire afin d'assurer son développement, n'est pas toujours la solution adéquate. «Les règles de financement classique bancaires à moyen et long termes réduisent fortement les chances des entreprises à faible capitalisation, à fort besoin en fonds de roulement, et dont la part de marché est non substantielle», ont-ils soutenu. Dans cette optique et en l'absence d'une offre financière importante, un grand pourcentage de PME est réduit à croître avec les «moyens du bord» bien en deçà de leurs capacités réelles, ont-ils encore ajouté précisant que le capital investissement s'inscrit précisément dans le cadre de diversification de l'offre financière sur la place. Les participants à la rencontre ont souligné le faible ancrage du capital investissement dans le paysage économique algérien, regrettant que même l'impact de la création par l'Etat des fonds régionaux reste limité, dans un marché marqué par un fort potentiel».
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Posté Le : 03/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salah L
Source : www.lefinancier-dz.com