Traditionnellement le premier avril est une journée spéciale réservée aux blagues et autres mystifications des personnes crédules, qui n'en plus souvenir à ce que cette date pourrait être sujette à l'accrochage d'un poisson en carton, différemment en papier, l'important est que la farce soit pendue dans le dos de la cible, classiquement le 12ème jour après l'équinoxe du printemps.Cette pratique matérialisée par des présents offerts en cadeaux, qui ont pour finalité de surprendre, pour faire rire, a depuis naguère complètement évoluée jusqu'à inviter des scientifiques, des politiques et des canaux d'information officiel à diffuser des nouvelles complètement infondées et surréalistes. Les Algériens ne sont pas restés en reste de ces loufoqueries le 1er avril dernier, en faisant, grâce aux réseaux sociaux, diffuser des informations, de surcroît illustrées, suivies de commentaires publicitaires, pour faire courir les accros de Facebook, et autres amateurs de véhicules vers les points de vente des concessionnaires en leur faisant gober, que pour des raisons mystérieuses, les prix de certaines marques d'automobile neuves sont cédées à des tarifs concurrentiels défiant toutes les rivalités, pour les mêmes options. Ce dumping inexpliqué a bien entendu fait courir des clients vers les adresses des revendeurs par centaines à des fins de figurer dans la liste d'attente. L'allèchement des appâts accrochés aux hameçons ne pouvait pas ne pas séduire les passionnés des quatre roues par l'offre qui proposait pas moins de 1 million de dinars de réduction sur le prix Toutes Taxes Comprises (TTC) anciennement affiché par les concessionnaires sur le modèle, désormais cédé comme un cadeau, par la marque du constructeur. Bien entendu, des centaines de personnes se sont inscrites comme acquéreurs, avec la ferme intention de payer cash le véhicule, sans se soucier, outre mesure, des options accompagnant la berline, ni de la couleur, ni des garanties, ni des délais de livraison, ni même au cas où le lot mis en vente ne serait pas porteur de défaut de fabrication, pouvant occasionner pour les acheteurs des ennuis qui coûteront bien plus chers que le rabais mis en avant par les diffuseurs de l'information. Les amateurs des infos qu'on trouve sur les réseaux sociaux ont de la peine à se méfier de la spécificité de ces nouvelles, de leurs caractéristiques informelles, ou des dangerosités des commentaires qu'ils trouvent à portée de clics, les considérant de facto comme des vérités indémontables, auxquelles il faut accorder tous les crédits qu'on doit dorénavant aux nouvelles technologies de l'information et de la communication.
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Posté Le : 04/04/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amar Khelifi
Source : www.lnr-dz.com