Le candidat accuse l'administration

Le troisième jour de la campagne électorale a été raté par le candidat du parti AHD 54, Ali-Fawzi Rebaïne, qui a été contraint d'annuler son meeting prévu, hier, dans la salle de conférences Tahri-Miloud à Souk Ahras en raison de l'absence du public. Le candidat à la présidentielle accuse l'administration d'avoir exercé « des pressions » sur la population pour « ne pas assister » aux rencontres de l'opposition. Dans une déclaration à la presse en présence d'un groupe de citoyens venus assister à son meeting, M. Rebaïne a précisé que « l'administration a exercé des pressions sur les citoyens de Souk Ahras pour ne pas assister à mes meetings et à ceux de l'opposition », sans donner plus de détails. Il a expliqué que les moyens de transport mobilisés par son parti pour acheminer les citoyens de Souk Ahras pour assister à son meeting « n'ont pas été au rendez-vous ». Selon Mustapha Benalou, responsable de la communication du parti, l'autorisation du meeting a été délivrée à la dernière minute au représentant du parti et au moment du meeting, une grande photo du président Bouteflika était accrochée à l'intérieur de la salle. « Les responsables de cette salle ont refusé de l'enlever sur ordre du wali. Nous ne pouvons pas animer un meeting alors la photo de notre concurrent était bien en vue sur le mur de la salle », a affirmé le chargé de communication en ajoutant que « l'administration a fait pression sur les travailleurs et les citoyens pour ne pas assister au meeting de notre candidat ». Face à cette situation, Ali-Fawzi Rebaïne a opté pour le travail de proximité en marquant une halte dans la commune d'Ouled Driss pour rencontrer la population. « Nous continuons notre campagne électorale contre vents et marées et personne ne nous arrêtera », a soutenu M. Benalou. Le candidat devra animer, aujourd'hui, un meeting dans la wilaya d'El Taref.