6.000 sujets nouveaux atteints du cancer colorectal sont annuellement enregistrés en Algérie, ont révélé des praticiens spécialistes de la pathologie réunis en colloque national à Bejaia pour faire le point sur la situation mais aussi pour préconiser un "plan d'attaque" se prédestinant a en réduire l'incidence."Depuis une dizaine d'années, il y'a pas eu une augmentation de l'incidence de ce type de cancer", a souligné le professeur Berkane, chef du service générale de chirurgie au C.H.U de Bejaia qui en attribue la cause à beaucoup de facteurs dont le plus significatif reste "les changements alimentaires de la population"."On mange de façon différente qu'il y'a quelques années. On suit les régimes des pays développés et forcément on les suit dans l'incidence du cancer", a-t-il relevé, estimant toutefois que "l'Algérie reste à un niveau médiane, à une incidence ni forte ni faible".Pour autant, y voit-il, il y'a un effort à faire en matière de dépistage, donc, de survie voire de guérison car, a-t-il indiqué, notant que "70 % des malades sont diagnostiqués à un stade tardif, à un stade avancé (III et IV) déjà métastatique où les chances de guérison sont quasi-nulles".Le professeur Berkane, n'a pas manqué dans ce sillage de mettre en relief l'impact financier et médical des prises en charge à ce stade de la maladie, dont le traitement passe souvent par la chimio ou la radiothérapie, jugés à la fois lourds et coûteux.Abondant dans ce sens, le professeur Bouzid, chef de service au CPMC Alger (centre Pierre et Marie Curie), n'a pas manqué de souligner l'importance précoce du dépistage individuel ou ciblé, notamment pour ce qui est des populations à risque (hérédité ou familial) sur lesquels il est impératif d'axer l'effort."Un gastroentérologue peut d'emblée prendre en charge l'apparition des lésions, et des polypes"."La recherche du sang dans les selles est un signe d'inquiétude. Une endoscopie est nécessaire", a-t-il soutenu, relevant toutefois qu'"il est dommage de faire la recherche (sang dans les selles puis d'attendre six mois pour faire le reste (endoscopie)", estimant que l'attente doit se faire dans la quinzaine.Le professeur en a profité pour aborder l'importance du plan anti-cancer, adopté en 2012 à l'initiative du président de la république, ne manquant de souligner la décision gouvernementale de maintenir en l'état les dotations qui lui sont destinées. "Il y'a 180 milliards de dinars qui lui sont affectés. Il n'y aura pas de restrictions", a-t-il souligné.Les travaux de ce congrès sont prévus sur deux jours et devraient être couronnés à terme par des recommandations, visant la prise en charge de cette pathologie et l'amélioration des dispositifs qui lui sont consacrés qu'il s'agisse de dépistage, de préventions ou de traitement.
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Posté Le : 30/01/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz