Algérie

«Le Canada n'est pas l'Eldorado !»



«Le Canada n'est pas l'Eldorado !»
Au moment où certains de nos compatriotes rêvent de s'établir au Canada pour notamment leur épanouissement social et professionnel, d'autres font le contraire.Minoritaires ou pas, les faits sont là, des Algériens éprouvent des difficultés à s'intégrer dans ce pays nord-américain, surtout que rares sont ceux qui arrivent à exercer des fonctions correspondant réellement à leurs diplôme et compétence, ajouté à cela l'éloignement et le climat froid et morose qu'ils subissent dans leur pays d'accueil. Yacine Boukirat, cet Algéro-Canadien de 26 ans, a pris conscience à un jeune âge et a décidé de rentrer au bled pour mieux assurer son avenir !Pilote de formation, il compte exercer ce métier qui fait rêver plus d'un en Algérie. Même si ses diplômes sont canadiens, donc reconnus par le Canada, le problème du racisme empêche réellement ses ambitions professionnelles dans ce pays, dit-il. «Après une formation de pilotage à Montréal, j'ai ressenti un sentiment de racisme envers moi lorsque j'ai tenté de postuler à des offres d'emploi dans ce domaine. Le secteur de l'aviation est très restrictif au Canada, avec en plus une barrière raciale de plus en plus en vogue ces dernières années.L'islamophobie et l'arabophobie ne sont plus une caractéristique des pays européens. Et pourtant, je suis aussi canadien de nationalité et je vis avec ma famille au Canada depuis 1996, mais les choses ont beaucoup changé depuis», regrette-t-il. Profitant du Ramadhan, il est venu passer ce mois sacré et de retrouvailles dans sa ville d'origine, Blida. Rencontré après le f'tour à la montagne de Chréa autour d'un bon thé à la menthe, Yacine donnait l'impression d'être «frileux». «C'est ma nature, le froid ne me convient pas.Et pourtant on est à Chréa en plein été, alors là Montréal en hiver !», ironise-t-il, une ironie qui en dit long toutefois sur ses décisions prises quant à son installation définitive en Algérie. «Cela fait 5 ans que je n'ai pas passé le Ramadhan dans mon pays d'origine. Deux pierres, deux coups, profiter pleinement d'une ambiance ramadanesque introuvable à Montréal et entamer les démarches avec les compagnies aériennes pour espérer éventuellement un recrutement.Franchement, j'ai décidé de rentrer en Algérie, je vois que les perspectives liées à mon recrutement et à l'évolution de ma carrière professionnelle sont beaucoup plus possibles ici qu'ailleurs», insiste-t-il. Et de conclure : «Le Canada n'est pas l'Eldorado, je le dis et je le répète !»


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