Algérie

Le Camra tire sur le Snpssp



Le docteur Mohamed Taileb, membre du Collectif autonome des médecins résidents algériens, n'y est pas allé de main morte en répondant au porte-parole du syndicat en question.Les propos tenus par le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp) à l'adresse des médecins résidents, n'ont guère enchanté les représentants du Camra. Le docteur Mohamed Taileb, membre du Collectif autonome des médecins résidents algériens, n'y est pas allé de main morte en répondant au porte-parole du syndicat en question. «Ce sont des propos irrespectueux», s'est-il indigné hier, par téléphone. Notre interlocuteur soutient d'emblée; «Le Snpssp n'a aucune légitimité à prôner le plein droit des médecins spécialistes de revendiquer des points liés au service civil.» Dès lors, Mohammed Taileb s'interroge: «Sur quelle base se fonde ce syndicat pour laisser entendre que les médecins résidents ne sont aucunement en mesure de réclamer une quelconque révision dudit service'».
Tenant à clarifier la situation, le porte-parole du Camra a rappelé que «si on suit la logique qui voudrait que tous les médecins résidents doivent effectuer le service civil, cela voudrait dire que ce sont eux les principaux concernés».
Par ailleurs, le docteur Taileb poursuit ses déclarations en indiquant que le Snpssp est loin de faire l'unanimité chez les médecins spécialistes». Preuve en est, l'émergence du Collectif autonome des médecins spécialistes algériens (Camsa) fait que celui-ci se démarque totalement de ce syndicat. Il renchérit dans ce sens en avançant que le Snpssp n'est pas représentatif des médecins spécialistes dans la mesure où celui-ci n'a jamais rien apporté de concret pour améliorer les conditions socioprofessionnelles de ceux qu'il représente. Ainsi, le docteur Taileb ironise: «Ce syndicat ne cesse de parler de son parcours, mais concrètement a-t-il contribué à régler quoi que ce soit'» Il a en outre, fait remarquer que le Snssp a par le passé, carrément parlé de l'abrogation définitive du service civil alors que les médecins résidents n'ont jamais fait allusion à sa suppression, mais à sa révision, en annulant son caractère obligatoire. Expliquant que c'est là que réside toute la différence. D'autre part, le docteur Taileb se dit «indifférent» aux déclarations du président du syndicat, affirmant que «cela ne nous fait ni chaud ni froid». Et pour cause: ce syndicat est l'un des représentants du ministère de la Santé au sein de la commission intersectorielle, ce qui selon lui est tout simplement «risible». «Dès que nous avons su qu'il prendrait part à la table des négociations, notre collectif s'est catégoriquement opposé à cette idée», a-t-il enchaîné, précisant toutefois, qu'il y est toujours.
Le représentant du Camra parle d'une ultime provocation dont le but pernicieux est de barrer le chemin aux plus jeunes. A ce titre il insistera; «Ceci est notre combat et ce sont nos sacrifices, et rien ne nous fera dévier de notre chemin.» Interrogé sur les propositions formulées par la tutelle en réponse aux exigences des protestataires, Mohamed Taileb répondra par la négative. «Les réunions qui nous ont regroupé avec les responsables du département ont à chaque fois constitué un nouvel échec.» Il a regretté d'un autre côté, l'absence du premier responsable du secteur Mokhtar Hasbellaoui des débats. Il a par ailleurs déploré le statu quo qui caractérise cette situation de crise, ajoutant que dans les propositions de la tutelle, «aucune nouveauté n'est à signaler concernant la révision du service civil et du service militaire», a-t-il indiqué. Il explique que le statut du résident est toujours bloqué, et que rien n'est fait en termes d'action effective par les autorités compétentes afin de retourner la situation. Il rappelle que dès la première semaine du mois d'avril des actions seront menées par l'ensemble des médecins résidents, dont le mouvement de grève a marqué le début de son cinquième mois.


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