Algérie

Le «camelotisme» politique !



- Chic alors ! Avec la nouvelle année, nous avons de nouvelles pièces de monnaie !- Oui, mais il te manque l'essentiel !
- Quoi '
- La planche à pièces !
- '
Des camelots ! Allah ghaleb ! Je n'ai pas d'autres termes sous la main. Et le «Allah ghaleb», c'est plus le regret que j'éprouve à comparer le petit métier de vendeur ambulant à cette engeance d'hommes politiques qui tapissent la cour et ses démembrements. Sans honte, sans suer d'une glande, sans baisser les yeux, et avec autant de verve sinon plus, ils vous vendent la chose et son contraire, vous jurant que vous êtes gagnants à tous les coups. Les mêmes, ya aâdjaba, exactement les mêmes qui ont tenté de fourguer le report de la présidentielle se sont re-pointés pour vendre à la criée la tenue du scrutin aux dates dites. Et ne viens pas, toi, ensuite, leur rappeler, un brin de colère dans la voix, qu'ils font commerce contradictoire d'une semaine à l'autre. Ta colère, en brin, en pack de 12 ou en quintaux, ils s'en tamponnent le coquillard ! Ils vendent ! Ils vendent. Et ils vendront tout et n'importe quoi, pourvu que leur étal, leur échoppe, leur boutique minable soit placée juste dans le «courant d'air». Cet air extraordinaire qui s'échappe par petites bouffées du Palais et qui leur inonde le visage de jouissance, de sensation qu'ils «en sont» encore, qu'ils figurent dans le cercle, ou au moins dans les douves qui en tapissent la quadrature. L'essentiel, c'est d'en être, bark ! Le «camelotisme» politique ne s'embarrasse même plus d'objets de conscience comme le miroir, la mémoire, les enfants, la dignité, «edhamir» et autres gadgets qu'ils nous laissent bien volontiers. Le «camelotisme» politique se nourrit du Cercle. Est nourri par le Cercle. Une «cerclophagie» chronique dont la seule préoccupation, l'angoisse majeure est de se retrouver un jour par «accident» éjecté de cette géométrie dominante. Comment y revenir coûte que coûte ' Une question «doctrinaire» chez ces camelots ! Un sacerdoce ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)