Algérie

Le calvaire des usagers



Les usagers de la route dont les transporteurs de voyageurs par bus et par fourgons, exerçant sur la ligne entre Draâ El-Mizan et Tizi Ouzou ne savent plus à quelle autorité se vouer face à l'état dégradé de la RN25, sur une distance de plus de trente kilomètres.En effet, sur le chemin, ils sont des milliers d'automobilistes à engager quotidiennement leurs véhicules pour assurer le transport des citoyens et surtout des étudiants et des travailleurs de toute la région. Seulement, et juste après les dernières pluies automnales, cette route nationale a subi de grands dégâts au point de devenir un calvaire pour eux.
"En plus des fossés entièrement obstrués par des branchages, des gravats et des détritus en tous genres, des dizaines de nid-de-poule y sont apparus. Il est même dangereux de circuler sur cette route nationale", a dénoncé un transporteur, rencontré devant l'arrêt de bus situé au centre-ville de Draâ El-Mizan. Un autre transporteur a évoqué le bitume complètement lézardé, les énormes bosses, les crevasses et notamment les deux affaissements dangereux apparus sur cet axe routier, plus précisément au niveau du village Maâmar et aussi à la sortie du chef-lieu d'Aït Yahia Moussa.
"Nous craignons carrément que cette route soit coupée d'ici à quelques jours si la pluie tombe encore", a expliqué un autre transporteur, tout en rappelant que ce même problème a été soulevé à la direction des travaux publics en 2018. "Imaginez les désagréments que nous cause l'état de cette route, et on nous exige de ne remplir que 50% de nos places à cause de la Covid-19 ! Il est impossible non seulement d'honorer toutes nos charges, mais aussi de réparer nos bus qui s'usent de jour en jour. En tout cas, beaucoup d'entre nous pensent déjà à abandonner cette activité qui n'est plus rentable", a expliqué, de son côté, un chauffeur de bus.
Il y a lieu de signaler aussi que l'état de la RN 25 pénalise aussi les transporteurs de voyageurs par fourgons vers les villages, notamment ceux desservant Aït Yahia Moussa, Maâmar et Tafoughalt. D'ailleurs, ces transporteurs recourent toujours à l'augmentation des tarifs pour amortir leurs pertes. À titre d'exemple, un déplacement de Tafoughalt vers Draâ El-Mizan, sur une distance de douze kilomètres, coûte 80 DA en aller et retour. "Nous avons à maintes reprises saisi la subdivision des travaux publics sur ce problème, en vain", a confié un élu. Devant cet état de fait, les transporteurs ont signé une requête qui sera envoyée incessamment aux autorités locales et de wilaya.
"Peut-être que la rénovation de cette route n'est pas à l'ordre du jour car les responsables espèrent toujours que le projet de réalisation de la pénétrante vers l'autoroute Est-Ouest soit livré le plus tôt possible. Mais nous constatons que la pénétrante est déjà à l'arrêt depuis neuf mois", a remarqué un transporteur. "À quand la prise en charge de la RN25 dont l'utilité n'est pas à démontrer parce qu'elle continuera à servir ses usagers, même avec la mise en service de la pénétrante '" s'est encore demandé notre interlocuteur.


O. Ghilès


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