Algérie

Le calvaire des usagers



Les usagers des dessertes Berrahal-Annaba et Hadjar Eddis-Annaba vivent le calvaire au quotidien. La mine inquiétante et l'allure négligée de certains chauffeurs et receveurs, qui font beaucoup plus penser à des délinquants, dissuadent les citoyens de monter à bord de leurs engins qui souffrent des mêmes symptômes que leurs propriétaires. Et si on a le malheur d'émettre une quelconque remarque au sujet de la surcharge ou des nombreux arrêts non réglementaires qui pénalisent les passagers, l'on est carrément soumis à la vindicte, et si on insiste, le risque de passer à tabac n'est pas à écarter. « Face à une anarchie qui ne dit pas son nom, la surcharge est devenue monnaie courante. Elle est même sur le point d'être légalisée », a tenu à dénoncer un usager de Berrahal, technicien de la santé en service au CHU de Annaba. Un enseignant de Hadjar Eddis, rencontré à la station de l'intercommunal de Kouch, réplique sur un ton ironique : « Il ne faut pas s'étonner qu'un de ces jours les propriétaires de ces engins décident d'installer des places supplémentaires sur les toits des bus ! »Pourtant, ce n'est pas les barrages de la gendarmerie, encore moins ceux de police qui manquent, surtout au niveau du rond-point de Sidi-Brahim, passage obligé de la quasi-totalité des bus vers ou en provenance aussi bien de Berrahal que de Hadjar Eddis. Mais, de l'avis de beaucoup de voyageurs, la multiplication des arrêts d'une manière anarchique demeure la bête noire des usagers, lesquels sont ainsi doublement pénalisés. « Nous sommes obligés de rentabiliser au maximum nos moyens, quant aux voyageurs mecontents, ils peuvent toujours prendre des taxis si cela les arrange ! » lancent à la hussarde les propriétaires de bus et leurs commis.


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