Algérie

Le calvaire des souscripteurs âgés



Ils sont nombreux les souscripteurs AADL 1 qui se trouvent dans une situation inconfortable, pour ne pas dire critique, à cause des dispositions relatives au règlement mensuel des logements de cette catégorie qui impose une limite d'âge. En effet, un critère de l'AADL impose aux souscripteurs de s'acquitter du montant global du logement avant l'âge de 70 ans. Résultats des courses, un nombre important de souscripteurs ayant déposé leur dossier en 2001 se retrouvent, après 18 années d'attente, sous pression car ayant dépassé, pour la plupart, les 65 ans. En somme, ceux qui boucleront leurs 70 ans en 2020 n'ont pratiquement qu'une année pour solder le prix de l'appartement.Ce qui donne des mensualités qui atteignent des niveaux vertigineux. Certains ont reçu une quittance pour régler deux mois de mensualité à raison de 50 000 DA/mois, soit une somme de dix millions de centimes. Pis encore, selon un notaire, "un souscripteur a éclaté en sanglots dans mon bureau lorsqu'il a su qu'il devait payer 150 000 DA de mensualité pour les 13 mois qu'ils lui restaient avant la limite d'âge, imposée par la loi". Ces souscripteurs font, par ailleurs, l'objet d'un chantage, déplore le notaire, qui a précisé qu'ils sont obligés sur place de s'engager à payer ces mensualités ou, à défaut, signer un désistement sur leur logement.
S'estimant lésés, ces souscripteurs expriment de manière cyclique leur mécontentement. Ils dénoncent cette limite d'âge qui leur a été imposée pour le paiement, alors que lors des dépôts de dossiers en 2001 et en 2002, ces souscripteurs avaient déjà dépassé la cinquantaine.
Si aujourd'hui, les choses ont longtemps traîné, ce n'est nullement leur faute, clament-ils. Selon ces souscripteurs, la solution, c'est d'établir un échéancier de règlement qui tienne compte du revenu de cette catégorie de personnes, pour qu'elles puissent garder leur habitation. Dans un courrier adressé à l'AADL en date du 9 avril dernier, l'association Assirem, qui représente les souscripteurs AADL 2001-2002, a, encore une fois, attiré l'attention de l'agence sur cette problématique de la limite d'âge et de ses répercussions sur les souscripteurs relevant, au passage, la promesse de l'ex-ministre de l'Habitat de régler le problème. Depuis, déplore-t-elle, rien n'a été fait.
Il est utile de rappeler que l'AADL avait, au début, rejeté les dossiers des souscripteurs de 2001 et 2002 retraités et des ayants droit, avant de revoir cette décision et d'accepter la mise à jour de leur dossier.

Saïd Smati


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