Le calvaire des patients

Sous prétexte que le bâtiment sis à la rue Messaoud-Boudjriou, ex-Saint-Jean au centre-ville où se situe le centre hospitalier de suivi pour les malades mentaux constitue un danger, on décide de le fermer, sans prendre en considération toute l'influence négative de cette décision et ses conséquences sur les patients.Le centre a été transféré dans un petit bureau au Faubourg, soit de l'autre côté de la ville, où doivent exercer plus de cinq employés, et où on reçoit les malades qui arrivent toujours dans un état critique. Des conditions lamentables ont été imposées aussi bien au staff médical qu'aux malades qui souffrent parfois de maladies graves et peuvent constituer un danger pour l'entourage. Ce calvaire est vécu au quotidien dans l'insouciance totale du directeur de l'hôpital psychiatrique de Djebel El Ouahche qui était censé d'abord trouver un lieu qui répond aux conditions et aux normes pour ce type de patients mais aussi de la DAS. Si les employés se débrouillent avec les moyens à leur disposition, comment un malade mental devrait s'adapter à cette nouvelle situation, notamment lorsqu'il s'agit de personnes qui raisonnent autrement et capables d'être imprévisibles'Le bâtiment, comme constaté de visu, pouvait tenir encore et les familles qui y habitent y sont toujours. C'est juste une décision précipitée dénoncent plusieurs médecins qui soulignent qu'un malade mental a besoin d'un traitement spécial, un traitement plus important que les médicaments qu'on lui prescrit. Ce centre avait servi de cabinet pour le grand psychiatre Ibn Smaïl, sa situation est très stratégique. Il sera cédé par son propriétaire au secteur de la santé.L'immeuble en question a besoin de quelques travaux ce dont L'Expression avait fait plusieurs publications, mais on ne bouge que quand c'est trop tard. En attendant, ce sont des malades particuliers comme nous l'avons constaté qui souffrent de plus en plus.La situation, selon des médecins, exige l'intervention du ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf.