Les occupants de plusieurs tours de la cité AADL de Sidi Achour, dans la commune du chef-lieu de la wilaya de Annaba, vivent depuis plusieurs mois sans ascenseur c'est le cas de la tour W 38 dont les locataires nous ont contactés pour constater de visu leur calvaire.Cette tour de 16 étages comprenant 64 appartements était à son inauguration équipée en deux ascenseurs. Mais cela fait trois ans que le premier, de fabrication chinoise, avait rendu l'âme et ne sert plus à rien.
Le second, d'origine de marque Schindler (Suisse), qui fonctionnait tant bien que mal est hors service depuis plus de quatre mois. Se disant victimes d'une «hogra» de la part des responsables de l'AADL, les locataires, des pères de familles composées de plus de 450 personnes, affirment pourtant s'acquitter régulièrement de leurs loyers et autres charges. «Chaque jour, nous subissons un véritable calvaire pour rejoindre nos domiciles notamment pour ceux des étages supérieurs. Il y a parmi ces derniers des handicapés moteur, de vieilles personnes, souffrant de plusieurs maladies chroniques, des enfants mais aussi des femmes enceintes. Ils affirment que leurs représentants ont contacté le directeur régional de cette boîte de location-vente à maintes reprises.
Lors de la dernière audience qu'il leur avait accordée», indiquent-ils, ce responsable leur a assuré avoir transmis une correspondance à la Direction générale pour une prise en charge de leur problème. «Mais cela fait près de deux mois sans que notre problème ne soit résolu. Toutes nos réclamations sont restées lettre morte».
Le technicien chargé de l'entretien des ascenseurs se trouve dépassé par ce problème qui requiert une certaine qualification et maîtrise technique.
«Pourtant, nous n'avons pas manqué de bonne volonté. Nous avons même décidé de prendre en charge nous-mêmes ce problème. Deux techniciens que nous avons contactés, l'un d'Alger et le second de Constantine, ont bien voulu nous aider. Ayant tous les deux diagnostiqué une panne vicieuse, ils nous ont demandé de leur procurer la documentation adéquate. Le représentant de la marque Schindler en Algérie n'a pas voulu nous aider en nous adressant la documentation demandée ou nous fournir la moindre information sur le système», ont-ils regretté.
Aux difficultés rencontrées chaque jour pour accéder à leurs logements, vient s'ajouter ces derniers jours une corvée supplémentaire. Celle de l'alimentation en eau potable. Une coupure de celle-ci dure depuis la survenue des inondations, il y a six jours.
Hommes, femmes et enfants, équipés de jerricans, font plusieurs fois la montée des étages de la tour pour stocker ce liquide vital vendu par les commerçants de l'eau, par le procédé des camions-citernes au prix fort.
A. Bouacha
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Posté Le : 03/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Bouacha
Source : www.lesoirdalgerie.com