Algérie

Le calvaire des investisseurs



Outre la route impraticable, les entreprises dénoncent la situation générale de cette zone d'activité dépourvue des moyens les plus élémentaires, à l'exemple de l'éclairage public et de l'eau potable.Les investisseurs implantés dans la zone d'activité de Draâ Ben-Khedda, dans la wilaya de Tizi Ouzou, ne savent plus à quel saint se vouer face à l'intenable situation dans laquelle ils travaillent quotidiennement.
Comptant une trentaine d'investisseurs, et non des moindres, cette zone d'activité est même dépourvue d'un accès digne de ce nom. L'unique piste qui traverse les lieux, sur une distance de plus de 1,3 kilomètre, se transforme en une mare de boue à la moindre précipitation.
Lors de notre virée, hier, sur les lieux, il était difficile de croire que l'on accédait à une zone d'activité. La route qui y mène ressemblait plus à une piste agricole à l'abandon et il était quasiment impossible de l'emprunter à pied ou en voiture en raison de la boue et des eaux de pluie qui s'y sont accumulées et qui la rendent impraticable.
"Nous vivons un calvaire notamment en hiver où cette piste se transforme en un lit de boue impraticable en voiture et à pied", nous dira, d'emblée, un investisseur rencontré sur place. "Nous avons fait des réclamations à maintes reprises. En vain. La situation demeure la même depuis des années, et ce, avec un impact négatif sur notre activité économique", a-t-il encore déploré.
"Nous avons même perdu des clients à cause de cette route et de l'état général de la zone. En effet, certains clients refusent d'engager leurs camions sur cette piste rocailleuse et boueuse par peur de les endommager", a relevé le même investisseur pour qui, toutes les entreprises implantées sur place sont pourtant créatrices de richesses et méritent donc d'être encouragées.
"Cette situation explique aussi le départ massif de nos investisseurs de notre wilaya", a-t-il fulminé. Outre la route impraticable, ces entreprises dénoncent la situation générale de cette zone d'activité qui est, déplorent-ils, dépourvue des moyens les plus élémentaires, à l'exemple de l'éclairage public et de l'eau potable.
"Il nous arrive de rester deux mois sans eau. Cette situation nous pousse à nous ravitailler par citernes. Et il faut avoir la chance de trouver un camion ou un tracteur qui accepte de vous transporter une citerne sur cette piste rocailleuse", a regretté un autre investisseur.
"Pourtant, nous payons un forfait mensuel de 12 000 DA à l'entreprise Divindus, en charge de la gestion du site, mais sans pour autant avoir de l'eau régulièrement", a-t-il reproché. Pis encore, l'éclairage public est presque inexistant sur le site.
Les rares lampadaires existants ne fonctionnent pas. "La nuit, cette zone devient un lieu fantomatique où il est presque impossible de circuler. Tout est sombre. L'absence d'éclairage accentue aussi les risques liés aux vols du matériel", a déploré notre interlocuteur.
Contacté à ce sujet, le responsable de Divindus à Tizi Ouzou, Rabah Yermache, a affirmé qu'une enveloppe de près de 10 milliards de centimes a été débloquée pour prendre en charge la zone d'activité de Draâ Ben-Khedda.
Cette enveloppe servira notamment au revêtement de la route, à l'éclairage public, au drainage des eaux pluviales, à la réalisation des avaloirs, ainsi qu'à la prise en charge des réseaux AEP et assainissement, a-t-il indiqué. Quant au retard observé dans le revêtement de la route, le même responsable a évoqué les perturbations climatiques enregistrées ces derniers jours.

K. Tighilt


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