Algérie

Le calvaire des étudiants algériens en Russie



Plus de 280 étudiants algériens inscrits en post-graduation en Russie sont bloqués sur le territoire national depuis plusieurs mois. Ils n'ont pas pu à ce jour rejoindre leurs universités respectives. Aujourd'hui, ils en appellent aux hautes autorités du pays pour intervenir.Rym Nasri - Alger (Le Soir) - La pandémie de la Covid-19 a chamboulé la vie de tout le monde. Plus de 280 étudiants algériens, devant poursuivre leurs études en Russie, sont toujours bloqués sur le sol national depuis plusieurs mois.
La fermeture des frontières du pays depuis mars dernier, et la suspension des vols, les ont empêchés de rejoindre leurs universités à travers les différentes villes de la Russie. Inscrits en post-graduation en économie, management, médecine, pharmacie, chimie, architecture, aéronautique, mécanique et autres spécialités, ces étudiants n'ont de contact avec leurs facultés réciproques qu'à travers les plateformes d'enseignement à distance. Comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, nos étudiants viennent d'être sommés de rejoindre leurs universités à partir du 8 février, à l'entame du second semestre universitaire.
«Nos universités nous ont instruits d'être présents sur les lieux pour assister aux cours à partir du 8 février. La plupart des étudiants ont des devoirs à remettre, des travaux pratiques à réaliser dans les laboratoires, et des stages pratiques à passer dans des entreprises», explique Hichem, étudiant en magister en économie des entreprises industrielles de haute technologie à Moscou.
Malheureusement, certains d'entre eux ont chérement payé leur absence en Russie malgré tous leurs efforts. Selon cet étudiant, ils ont déjà été exclus de leurs universités. «Ils ont payé très cher les frais de leurs études qui oscillent entre 3 000 et 4 000 dollars par an et, au final, ils se retrouvent exclus de leur université», dit-il.
Hichem rapporte à cet effet, les péripéties de trois étudiants qui ont tenté de contourner la fermeture des frontières algériennes pour rejoindre leurs universités en Russie. En désespoir de cause, ils ont acheté un billet Air France destination Alger-Paris-Moscou, mais à l'arrivée, les autorités russes les ont renvoyés à la case de départ.
«On leur a retiré les passeports à l'aéroport de Moscou en leur signifiant qu'ils n'avaient pas le droit d'entrer sur le sol russe, puisque leurs frontières avec l'Algérie sont fermées. Ils sont donc restés trois jours dans cet aéroport avant d'être refoulés vers la France, où ils ont été gardés en rétention administrative pendant cinq jours», raconte cet étudiant tout outré. Pris entre le marteau et l'enclume, les étudiants algériens en Russie ont entamé une série de démarches dans l'espoir de trouver un dénouement à leur situation. Ils ont saisi le ministre de l'Intérieur, le ministre de l'Enseignement supérieur ainsi que la présidence de la République, avant d'être orientés vers le médiateur de la République. «Nous avons été reçus la semaine dernière par le ministre des Affaires étrangères qui s'est montré très étonné par notre situation, et surtout par l'exclusion de certains étudiants par leurs universités», note le jeune étudiant.
Aujourd'hui, ces étudiants interpellent vivement les hautes autorités du pays afin qu'elles interviennent pour débloquer la situation et leur permettre de rejoindre leurs universités respectives en Russie.
Ry. N.
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