Le calvaire de la surcharge des classes sera-t-il maîtrisé ?

Persistant durant les dernières années, le problème de la surcharge des classes sera-t-il enfin maîtrisé à l’occasion de la rentrée scolaire 2014 ? Rien n’est moins sûr à Constantine, où le secteur de l’éducation sera renforcé - pour faire face à ce calvaire - par 17 nouvelles infrastructures scolaires.

Dans quelques jours, les écoliers rejoindront leurs classes pour entamer une nouvelle année scolaire que tout un chacun espère sous de bons auspices. Les préparatifs visant à réussir ce rendez-vous important sont entamés et les responsables du secteur de l’éducation à Constantine sont confiants. En tête des objectifs visés par la direction de l’éducation, qui a connu la succession de trois directeurs en moins de trois ans : « Arriver à un seuil de 25 élèves par classe. » Un challenge de taille que la direction de l’éducation croit pouvoir surmonter avec notamment la réception de 17 nouveaux établissements scolaires devant offrir plusieurs milliers de places pédagogiques. A vrai dire, durant les trois dernières années, le taux d’occupation a dépassé par endroit, surtout au niveau des établissements de la ville nouvelle Ali- Mendjeli, les 44 élèves par classe. Cette situation inédite, née, faut-il le rappeler, du croisement de deux promotions de la dernière année du moyen, et qui devait être transitoire, n’a pas été sans conséquence sur les performances du secteur en général et les capacités d’assimilation des élèves en particulier. Aussi, les efforts consentis par les autorités locales en vue d’en finir avec le calvaire de la surcharge des classes, que n’ont cessé d’ailleurs de dénoncer parents d’élèves et syndicats, sont restés vains. Et il semblerait que la situation ne devrait pas connaître de grands changements cette année, sachant que l’ensemble des infrastructures réceptionnées, et sur lesquelles la direction de l’éducation compte pour revenir à une situation normale, sont implantées dans la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Selon la direction de l’éducation, dix des onze groupements scolaires réceptionnés sont implantés dans cette localité. Il est utile de noter que les opérations de relogement intempestives entreprises par les pouvoirs publics ont créé une tension incommensurable au niveau de la ville nouvelle qui accueille désormais quelque 400 000 habitants. Il est prévu également, a-t-on indiqué, la mise en exploitation de 3 collèges d’enseignement moyen (CEM) de 840 places chacun et de 3 lycées de 1 000 places pédagogiques chacun avec demi- pension, implantés également à Ali-Mendjeli. Ainsi donc, si le problème de la surcharge des classes dans la nouvelle ville sera plus ou moins maîtrisé et permettra une meilleure scolarisation, le calvaire se poursuivra au niveau des autres communes. Notons que ces nouveaux acquis viendront étoffer le patrimoine en infrastructures éducatives, qui est actuellement de 54 lycées, 143 CEM et 374 écoles primaires, en sus de neuf écoles privées.