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Le calvaire d'un jeune professeur



Auteur de plus de 500 communications et publications scientifiques dans le monde, et décoré de plusieurs distinctions honorifiques dans des congrès internationaux, il a réussi à classer, par ses recherches, l'Algérie en 3e position dans un congrès scientifique mondial. Il réussit brillamment à un concours national de chefferie de service en 2014, classé premier à l'échelle nationale et a formé plus de 25 promotions d'étudiants et de doctorants spécialistes.Lui, c'est un jeune professeur qui a fait ses preuves scientifiques, à l'échelle nationale et internationale avec plus de 500 communications et publications au compteur. Il choisit le poste au CHU Blida pour faire carrière. Suivons ses explications.
« Dès mon arrivée au CHU de Blida, où j'ai introduit des techniques chirurgicales de pointe, j'ai été surpris par le laisser-aller et l'absentéisme de longue durée, qui va jusqu'à 2 mois, de 5 maîtres-assistants (sur 30). » Ces absences, dit-il, « étaient « cautionnées par l'administration et la faculté », qui n'ont jamais répondu à mes rapports les signalant ». En 4 mois, ce professeur a fait basculer ce service du négatif au positif, grâce à l'adhésion de la grande majorité des praticiens.
J'ai été démis de mon poste de chef de service en mars 2018. Deux années durant, j'ai demandé ma réintégration, à l'amiable et écrit pas moins de 80 lettres, restées sans réponse. Le ministère a soumis mon poste à un concours en 2020. Devant cette fin de non-recevoir, j'ai eu recours, à la justice, représentée par le Conseil d'Etat (CE) .
Les magistrats du CE on tranché en ma faveur pour les deux affaires. Le référé a bloqué le poste de chef de service de chirurgie dentaire. Ainsi, ce poste si convoité, n'a pas été attribué, en application de l'arrêté du CE. Le 14 janvier 2021, le CE annule ma mise de « fin de fonction » et ordonne, dès lors ma réintégration. Cet arrêté définitif, sans appel, a démontré qu'il s'agissait d'un « acharnement personnel et illégal contre moi». L'arrêté n'ayant pas été exécuté, je l'ai notifié plusieurs fois, par huissier au DG du CHU de Blida, au recteur de l'université de Blida, au doyen de la Faculté de médecine et au DSP.
Devant mon insistance, le DG m'a informé que mon poste n'existe plus dans l'organigramme de l'hôpital, car supprimé par le ministère, le 15 avril 2021 ». Est-il normal, se demande-t-il, « de faire disparaître un poste et un service que le CE, la plus haute instance juridique administrative en Algérie, a bloqué en octobre 2020 et pour lequel il a décidé ma réintégration, en janvier 2021 '
Cette façon d'agir démontre « le mépris des décisions et arrêts du CE et l'acharnement personnel sur ma personne, pour ne pas me réintégrer », s'insurge le professeur, qui «dénonce les contradictions au verdict du CE dûment écrit sur l'arrêté exécutoire».
Après que la justice m'a rétabli mes droits, les deux tutelles ont alors établi un arrêté, le 4 juillet 2021, qui me réintègre dans mon poste d'origine, conformément à l'arrêté du CE. D'un autre côté, ces mêmes tutelles ont publié le
15 avril 2021, un autre arrêté qui est diamétralement opposé et qui contredit le verdict exact et la décision du CE, puisque le poste est supprimé et un autre poste est créé, pour garder l'intérimaire sur place, illégalement, et ce, à l'encontre du CE. Il en est de même pour la cheffe de département de médecine dentaire, une maître-assistante et le doyen de la Faculté de médecine de Blida, qui refusent de me reconnaître comme chef de service.
Le DG du CHU de Blida refuse d'exécuter les trois arrêtés (CE et deux interministériels) et fait disparaître le service pour lequel le CE a tranché par deux fois et la décision des deux tutelles qui ont prononcé ma réintégration.
Les infirmiers du service et les médecins, qui ont été manipulés contre moi, ont compris qu'il s'agit de manipulations qu'ils ont refusées et rejetées.
Le jeune professeur, qui se sent lésé, a déclaré qu'ils sont trois professeurs dans le même cas, qui « ont été évincés abusivement, par les mêmes méthodes », mais que le CE a réintégrés.
« Je ne demande rien d'autre que le rétablissement de mon droit », c'est-à-dire dit-il « ma réintégration à mon poste initial et me laisser travailler dans l'intérêt des malades et des étudiants », conclut ce jeune professeur», dans sa lettre.


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