Algérie

Le calme sera inscrit dans la Constitution



Le calme sera inscrit dans la Constitution
Pour la Journée du 5 Juillet, celle de l'étudiant, de l'arbre, de la nationalisation des hydrocarbures et des routes de campagne ou du 1er Novembre, le Président se sent toujours obligé d'envoyer une lettre à la population pour la remercier d'exister.On peut le comprendre, ne parlant plus aux Algériens depuis longtemps, il faut bien leur écrire ou au pire, leur envoyer un sms pour la Journée internationale de la poste. Mais cette fois-ci, en plus de l'annonce d'une Constitution qui va tout régler, le président de la République a demandé aux Algériens et aux Algériennes de «rester calmes».S'il est évidemment plus facile de rester calme dans une forêt bien gardée que dans les embouteillages de la ville, cette étrange demande demande à être analysée, et ce n'est pas un pléonasme. Car sitôt après la divulgation de la Constitution, secret d'Etat aussi sensible que les plans de montage de la prochaine fusée spatiale japonaise, le départ sera théoriquement lancé pour la course à la succession. Les dirigeants politiques, n'étant pas des gentlemans ni des joueurs de tennis anglais, on peut s'attendre à de la bagarre, des coups bas, des coups durs et des coups tout court, sur la formule qui dit que quand les lions se battent, c'est la souris qui a mal.C'est peut-être là qu'il va falloir rester calme pour subir les coups venant du sérail et ne pas s'affoler. Mais qui sont les candidats ' Abane Ramdane étant mort une nouvelle fois, il y a Sellal, Ouyahia, Saadani, Haddad, Gaïd Salah, le frère du Président et Madani Mezrag. Hors système, on a Benflis, Hanoune, Sadi, Makri, Djaballah, Nekkaz et Chemsou.Plus sérieusement, on peut envisager une bataille entre Sellal et Benflis ou Hanoune, avec avantage certain pour l'homme du système qui va utiliser les moyens matériels, médiatiques et aéroportuaires de l'Etat. Sellal président ' Là oui, il va vraiment falloir garder son calme.




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