Le Caire promet d'agir contre les responsables

Le Président égyptien par intérim, Adly Mansour, a convoqué, samedi dernier, une réunion d'urgence pour discuter de la réponse à apporter à l'élargissement du champ d'action d'Ansar Beit al-Maqdess au Delta du Nil et au Caire et de l'implication de la confrérie des Frères musulmans, aux côtés de ce mouvement affilié à al-Qaïda qui active dans le Sinaï, dans la violence. Raison de la colère du président : la mort de six soldats à Kailobie, dans la banlieue nord de la capitale, alors qu'ils accomplissaient leur prière à un check-point. Selon Ibrahim Mahlab, le Premier ministre, le gouvernent agira désormais de manière « décisive » contre « quiconque attaquerait des civils ou des installations gouvernementales ». Selon un communiqué publié à l'issue d'une réunion d'urgence du Conseil de défense nationale que dirige Adly Mansour, les responsables des attaques contre l'armée seront poursuivis devant les tribunaux militaires, conformément à la nouvelle Constitution. Autre mesure annoncée : le renforcement des mesures de sécurité, notamment au niveau des infrastructures stratégiques et des frontières. Mohamed Ibrahim, le ministre de l'Intérieur, qui prend acte des analystes qui l'ont mis en garde contre la recrudescence des actes terroristes dans les prochains jours et le passage de la confrontation avec la police à un face à face avec l'armée, estime que les dernières attaques sont des ripostes des groupes extrémistes à l'offensive menée par les forces de sécurité contre les éléments terroristes et l'assassinat d' un dirigeant de l'organisation Beit al-Maqdess au Caire et du leader de l'organisation dénommé Abou Oubeïda. Depuis que l'armée a destitué en juillet 2013, Mohamed Morsi, le président islamiste, plus de 200 soldats et policiers ont été tués. La plupart dans la péninsule du Sinaï. Dans leur offensive, les autorités ont éliminé près de 1.400 manifestants pro-Morsi, selon Amnesty International, et emprisonné des milliers d'islamistes, des Frères en majorité.