Algérie

Le Café Littéraire de Béjaïa appelle à un rassemblement de protestation


Les divers refus signifiés par le directeur de la culture au Café Littéraire de Béjaïa pour l'organisation d'activités culturelles au sein de cet espace ont fini par faire sortir les responsables de cette association de leurs gonds. Dans une déclaration rendue publique hier lundi, les acteurs du Café Littéraire s'indignent du comportement du directeur de la culture qu'ils accusent de partialité en matière d'organisation d'activités culturelles dans cette enceinte dédiée à la culture. «Le directeur de la culture l'octroie ? la bibliothèque de lecture (ndlr) ? à qui il veut et la refuse à qui il veut», accusent les rédacteurs de la déclaration. Le Café Littéraire ne compte pas, toutefois, rester indifférent devant ce qu'il qualifie d' «injustice». Il fait appel aux associations, artistes, écrivains et les citoyennes et citoyens afin «de renverser la valeur et imprimer une nouvelle dynamique d'action culturelle», lit-on encore dans la déclaration de l'association du Café Littéraire. Aussi appelle-t-il à un rassemblement samedi prochain devant la bibliothèque principale de lecture publique pour dénoncer, entre autres, «les atteintes graves aux droits et libertés, le verrouillage des espaces d'expression culturelle et artistique», souligne-t-il. Parallèlement, il appelle à «l'ouverture des établissements culturels aux associations, artistes et écrivains, ouverture de toutes les bibliothèques 7 jours sur 7, une programmation culturelle régulière ainsi que le maintien du projet de création d'une école des Beaux-Arts rattachée à l'ESBA de la capitale». Enfin, pour se prémunir des éventuelles restrictions des pouvoirs publics, le Café Littéraire appelle également la société civile à la mise sur pied d'un comité de défense des libertés. Ce n'est pas la première fois, faut-il le rappeler, que les cafés littéraires de la wilaya sont dans le collimateur des autorités qui veulent museler ces initiatives libres qu'elles n'arrivent sans doute pas à asservir. Sous prétexte d'absence d'autorisation de sa part, l'ancien wali de Béjaïa avait fait intervenir la police pour réprimer une marche de soutien au Café Littéraire d'Aokas.