De plus en plus d'élèves se mettent en quête de cours particuliers après les heures de classes, alors que s'approchent les examens de fin d'année. Cet enseignement informel ne se limite pas à la préparation pour le baccalauréat, de nombreuses familles paient les services d'un tuteur pour leurs enfants qui sont à l'école élémentaire, moyenne ou secondaire.
Des professeurs, dans des matières variées, proposent des cours privés ou de «soutien», afin d'augmenter les connaissances des élèves et pour stimuler leur potentiel lors des compositions et des examens. De telles leçons sont prônées et arrangées au cours des heures de classe et sont souvent données au domicile des enseignants ou dans des salles louées pour accueillir 15 ou 30 élèves à la fois. L'école est gratuite en Algérie, mais de nombreux parents choisissent d'allouer un budget séparé pour un enseignement supplémentaire. Certains se plaignent du prix élevé des leçons, mais cèdent à la pression de leurs enfants. Ces jours-ci, à Tissemsilt, à quelques semaines de la tenue des compositions du deuxième trimestre de l'année scolaire 2012-2013, la tendance aux cours particuliers bat son plein chez les élèves des différents cycles. En effet, ils sont nombreux à avoir recours à ce procédé, devenu très courant depuis quelques années déjà et ce, pour booster leur niveau scolaire en baisse. Bien souvent, la surcharge des classes crée un climat de tension qui déstabilise la concentration des élèves qui ont ainsi du mal à assimiler les leçons durant le déroulement du cours en classe. Les cours particuliers deviennent donc une solution pour rattraper le retard et les parents d'élèves n'hésitent pas à mettre la main à la poche pour offrir à leurs enfants ces cours de soutien. Entre 1 500 et 4 000 DA le mois, certains professeurs mettent le paquet pour arrondir les fins de mois. Les cours particuliers deviennent une valeur sûre, surtout à la veille des compositions et pour les élèves des classes d'examen qui vont jusqu'à prendre des cours de trois ou quatre matières différentes. «Je suis en classe de première année secondaire scientifique et je prends des cours en maths, sciences et physique et comme je suis un peu faible en arabe, je prends aussi des cours. dans cette matière», dira une élève de 17 ans qui reconnaît volontiers que ces cours de soutien finissent par coûter très cher à ses parents. Par ailleurs, de nombreux élèves soutiennent le fait que l'enseignement dispensé en classe les pousse à se rabattre sur les cours de soutien. «Nous n'avons pas le choix et ce système devient notre seul recours. Même si certains se plaisent à dire que cela est plus un effet de tendance qu'autre chose, croyez-moi que si j'avais le choix, je m'en passerais volontiers», dira un autre élève de terminale. Ainsi, beaucoup d'élèves dénoncent un enseignement médiocre en classe, par rapport à celui assuré durant les cours de soutien, surtout à l'approche des compositions. En pour choisir le bon professeur chez lequel prendre des cours particuliers, le choix est large et vaste. On ne compte plus d'ailleurs le nombre de publicités placardées à droite et à gauche visant à attirer le plus d'élèves. Du simple enseignant qui donne des cours dans le garage de son domicile aux écoles spécialisées dans les cours de soutien, tout y passe au point où ces publicités deviennent une véritable agression visuelle. Ainsi, les cours de soutien deviennent monnaie courante au point où certains élèves ne comptent que sur ce procédé pour préparer leurs examens de fin d'année.
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Posté Le : 16/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abed Meghit
Source : www.lnr-dz.com