Algérie

Le bus et les buses



Il y a un mois, le bus de la sélection algérienne de football était attaqué à coups de pierres en Egypte. Il y a deux jours, le bus de la sélection togolaise a été attaqué à la mitraillette, alors qu'il se dirigeait vers l'Angola pour participer à la Coupe d'Afrique. Un mort, le chauffeur du bus, en général celui qui paie le premier, et quelques blessés, plus tard, la CAN décidait de maintenir la Coupe d'Afrique, sûrement parce qu'il y a trop d'argent en jeu. Car c'est un jeu mais pas seulement, football et violence plus tard, il s'avère que le bus est le nouvel ennemi, seule cible prenable, maillon faible et ventre mou d'une catégorie de gens, les stars du football, que l'on ne peut pas rencontrer dans la rue.Bien sûr, on pourrait demander à Djamel Ould Abbès, ministre de la Solidarité, d'envoyer des bus de la solidarité en Angola mais le problème de fond n'est pas là ; des clubs européens ont déjà émis le v'u de récupérer leurs joueurs algériens de peur qu'ils ne soient blessés ou tués, car l'équipe nationale, constituée en majorité d'éléments évoluant en Europe, là où les mitraillettes sont rares et les pierres pratiquement interdites, n'est pas une armée de choc mais plutôt un assemblage de sportifs. On se rappelle d'ailleurs que les éléments de cette équipe avaient été choqués et, de fait, fait un très mauvais match face à l'Egypte, qu'ils avaient perdu sous la pression. Que vont faire les soldats de Saâdane maintenant qu'ils savent que certains avant-matchs se jouent à la kalachnikov ' Attendre des supporters ' Un pont aérien ' Une prise en charge militaire de l'Etat ' Rencontré à l'aéroport d'Alger, un jeune, qui était de l'aventure de Khartoum, était là, l''il aux aguets et la conscience nationale en bandoulière, avait expliqué sa présence : « J'ai mon passeport, j'attends le départ. » Expliquant, comme à l'adresse du ministère des Transports, « même en bus s'il le faut ».


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