Algérie

Le Burundi n'a pas tremblé devant le Nigeria



Le Burundi, une équipe à ne pas prendre à la légère. Le Burundi avec ses 11 millions d'habitants s'est donné durant les 93' pour remporter une première victoire lors de sa première participation, mais l'expérience a donné raison au Nigeria. Il faut rappeler que la Coupe d'Afrique des nations 2019 enregistre la venue de trois équipes novices.L'une d'entres elle, est justement le Burundi qui jouait son premier match samedi. Les Hirondelles ont retrouvé les Super Eagles 20 ans après. Battue (2-0) par le Nigeria le 24 janvier 1999 lors des éliminatoires de la CAN-2000 à Abeoukuta, le stade d'Alexandrie a été le théâtre de cette rencontre de revanche pour la sélection burundaise qui a tout fait pour laver l'affront de 1999. Ce fut le leitmotiv de la nouvelle génération incarnée par Fiston, ce joueur qui évolue à la JS Kabylie, en Algérie. Le Nigeria a enchaîné avec une bonne participation à la CAN-2019. Absent lors des deux dernières éditions, les Super Eagles retrouvent la compétition avec des jeunes joueurs talentueux. L'expérience du capitaine John Obi Mikel, Ahmed Musa et la fougue de la jeunesse d'Alex Iwobi, ont eu raison des hirondelles venues tenter faire honneur à cette population qui souhaite, elle aussi, vivre ses moments historiques du football. Elles ont failli fausser les cartes du Nigeria. Et d'ailleurs elles marqueront leur présence sur ce terrain en tenant tête, et surtout remettre en cause la stratégie du sélectionneur du Nigeria Gernot Rohr qui a dû composer avec un groupe diminué, avec certains joueurs qui ont manqué une semaine de préparation. «Après la rencontre amicale face à la Zambie sous la pluie, plusieurs d'entre eux étaient tombés malades. Et vendredi, le malaise du Bordelais Samuel Kalu, pour cause de déshydratation à l'entraînement, n'a pas arrangé les choses pour installer le doute». Première mi-temps 0-0. Malgré qu'il soit le petit poucet de cette CAN avec un gardien novice dans cette complétion, il a fait face aux attaques du Nigeria, et ce, sans pression. Le Nigeria n'est pas encore favori, la différence ne s'est pas faite voir, le Burundi a su tenir la dragée haute, il veut être au sommet du classement. Les Hirondelles ont fait peur par des attaques, ses tirs croisés, ses dribbles et surtout son engagement. 75', petite erreur, et un but 1-0 pour le Nigeria. Sur la pelouse d'Alexandrie, les Burundais n'ont pas tremblé face à des Super Eagles qui comptent tout de même 17 phases finales. Magnifique Burundi. C'était le maximum qu'elle pouvait faire pour son premier match. La surprise ougandaise face au Congo Dans l'autre rencontre, piège dès la 12', l'Ouganda fait subir ses effets de technicité aux Congolais (0-1). Une jolie reprise de la tête de Kadou, consécutif à un corner, alors que les spécialistes s'attendaient à l'inverse. Le K.-O allait intervenir dès la 16' en mettant en lumière cette folle envie d'aller vers un troisième but qui s'est présenté à la 18'. Complètement perdus, les léopards étaient face à une équipe qui dévore les espaces, ils avaient toutes les cartes pour tenter de redresser la stratégie de leur sélectionneur qui semblait être la mauvaise. 20' de jeu, c'est le retour à la maison garanti, ils n'arrivent plus à gérer la balle, ils n'arrivent pas à s'imposer, se laissant aller au rythme d'une symphonie ougandaise, alors que le RDC avait, en 1972, terminé premier devant le Mali et le Cameroun s'est procuré la 3e place grâce à sa victoire contre le Zaïre (5-2). A 2' de la fin de la première période, les Congolais que l'on croyait écrasés récupèrent leurs forces pour donner des frayeurs à leur adversaire. Disciplinée et impliquée, l'équipe ougandaise veillera à la fin de cette première mi-temps sur le score de 1-0. Les cranes réussiront-ils à trouver une autre discipline de jeu et une solution juste pour revenir à la marque ' En attendant, dans une interview accordée à RFI, Marcel Tisserand, le défenseur congolais disait avant ce match «nous, on n'est pas favoris mais on a une équipe qui dérange, qui peut poser des problèmes. Les gens disent de nous qu'on a beaucoup de talent, ça veut bien dire qu'on fait peur ! Mais ça ne suffit pas, il faut vraiment qu'on fasse preuve d'abnégation et d'agressivité. Si on n'apporte pas tout ça sur le terrain et qu'on manque de rigueur, les autres équipes vont nous marcher dessus». Et d'ajouter «notre identité, c'est d'être une équipe imprévisible. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'en RDC, on est des joueurs très festifs, on est très généreux... Et cela se retrouve sur le terrain ! Parfois, au lieu de faire la passe, on va tenter un petit dribble, mais c'est à double tranchant. Cela peut nous faire gagner des matches mais ça peut aussi nous porter préjudice. C'est le paradoxe, on a les défauts de nos qualités...» Puis vient cette deuxième mi-temps à surprise. Sur un coup franc tiré par Farouk Miya, Okwi s'élève au-dessus de tout le monde et trompe Ley Matampi d'une tête lobée (0-2). L'Ouganda retire ainsi toute espoir au Congo, après ces deux têtes différentes, et ces deux buts. Le Congo est en souffrance et il l'a montré sur le terrain, froissé par le pressing adverse. A 10' de la fin de la partie, on constate un léger réveil des vaincus, mais sans conviction. Le Congo s'incline 2-0. Les manquements sont signalés, le constat est sévère, dernière au classement, pour cette première sortie, il lui reste encore quelques cartouches à jouer pour tenter de revenir au classement alors que l'Ouganda est en première place.


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