Le burnous et la kachabia reviennent au-devant de la scène

Le septième Salon national de la kachabia et du burnous comme le ph'nix il se réveille et est prêt pour une animation pendant une semaine, du 19 au 23 décembre 2024 à la maison de l'artisanat de Djelfa. En fait le ministère du Tourisme et de l'Artisanat l'avait définit en tant que salon national des produits de la laine (ovine) et du oubar (duvet camelin). Ce sont les adhérents qui ont exigé et acquit l'appellation de salon national de la kachabia et du burnous wabri. Après une longue hibernation depuis 2015 ou la sixième édition eu lieu avec un grand éclat ; le voilà qu'il se réveille. Soit une longue sieste de neuf ans. Heureusement que ce n'est pas durant la période du kahf. Pour cette édition un riche programme a été planifié par le duo de l'artisanat à Djelfa. Messieurs Saadi Filali et Hamrit Rabie respectivement : président et directeur de la Chambre de l'artisanat Ouled Sidi Naïl de Djelfa. Selon le directeur les cinquante huit wilayas ont été invitées à participer à ce salon. Beaucoup ont pris la pris la peine de décliner l'invitation et encore plus il y a celle qui n'ont même pas répondu. Il nous fallait envoyer ces invitations sauf que la majorité des wilayas n'ont plus de burnous ou la kachabia dans leurs patrimoines culturels. Seules 15 wilaya ont répondu à l'invitation. Par contre ce qu'il y a de nouveau ce salon est pratiquement général et aura en son sein quatre exposants qui proposeront les intrants, du matériel, pour : le cardage, le filage, la teinte, la coupe la couture et les accessoires. Il y aura aussi une trentaine de commerçants et couturiers qui proposeront leurs produits aux visiteurs. La kachabia et le burnous wabri seront au centre de l'intérêt qu'accorde le septième salon. Sans toute fois ignorer les autres tissus. Une journée d'étude est programmée où cinq intervenants doivent se relayer pour animer cinq conférences, toutes s'articuleront autour des métiers et produits de la laine et du Wabri. Partant du burnous algérien à travers les étapes de l'histoire, les différentes étapes du cahier de charges des conditions spécifiques au burnous fait de duvet camelin. Quant à monsieur Belmehdi Abdelhafidh, directeur de l'Institut national algérien des produits industriels (INAPI), il éclairera les participants sur le cadre légal pour l'inscription du label auprès de l'institut. Il sera suivi par monsieur Bouchafa Salah représentant de l'institut des mesures et estampillages qui développeront le sujet lié aux tissages. Avant que le débat ne s'ouvre le Dr Abdelbaki Mohamed de l'université Ziane Achour de Djelfa présentera les perspectives de ces métiers et plus précisément la laine et le duvet camelins en tant qu'éléments d'une industrie pérenne.
Djilali Harfouche