Le ministre burkinabé des Affaires étrangères Djibril Bassolé a souhaité lundi à Alger que des "assises nationales" annoncées au Mali permettent de "régler de manière durable" la crise dans le nord du pays, occupé par des groupes islamistes armés. "Nous fondons beaucoup d'espoir que les assises nationales qui ont été annoncées au Mali soient véritablement une occasion pour les Maliens de se retrouver, consolider leurs institutions et définir ensuite les différentes étapes de ce processus de transition", a déclaré M. Bassolé à l'issue d'un entretien avec son homologue algérien Mourad Medelci. Ces assises ont été annoncées depuis des mois par les nouvelles autorités de transition au Mali, mais n'ont à ce jour pas eu lieu. Elles doivent rassembler tous les acteurs du monde politique, militaire, syndical et de la société civile dans le but de parvenir à un consensus au Mali. Bassolé, cité par l'agence APS, a précisé que ce "processus évolutif" au Mali permettra d'"aller vers des élections apaisées et acceptées de tous dans le but de doter le pays d'institutions stables afin de pouvoir régler de manière durable les problèmes que connaît le nord du Mali". Il a indiqué avoir évoqué avec M. Medelci le "processus de normalisation" entrepris pour le Mali, notamment après la réunion internationale de haut niveau sur la situation dans ce pays, vendredi à Bamako. Bassolé a dit souhaiter "d'abord une appropriation pleine et entière des autorités maliennes de ce processus de normalisation pour que nous puissions ensuite combiner harmonieusement l'approche politique et diplomatique avec toute forme d'intervention militaire qui passe d'abord par la préparation des forces armées maliennes à se remettre en ordre de bataille". Il s'agit aussi, a-t-il ajouté, de "pouvoir assurer l'autorité de l'Etat (malien) sur toute l'étendue du territoire". Une force militaire composée de quelques 3.000 soldats de pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) est en préparation, avec l'aval de l'ONU et le soutien logistique de pays comme la France et les Etats-Unis. Lors de la réunion de Bamako, le président malien par intérim Dioncounda Traoré a souligné "l'urgence" d'une intervention armée étrangère pour libérer le nord de son pays.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 22/10/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ennahar
Source : www.ennaharonline.com