Algérie

Le budget pour l'emploi multiplié par 4,5 224,49 milliards de dinars en 2012 contre 49,8 milliards de dinars en 2008



Le budget pour l'emploi multiplié par 4,5 224,49 milliards de dinars en 2012 contre 49,8 milliards de dinars en 2008
Photo : M. Hacène
Par Amirouche Yazid
Le budget alloué par l'Etat au secteur de l'emploi a été multiplié par 4,5 sur une période de quatre ans. Il est passé de 49,8 milliards de dinars en 2008 à 130,1 milliards de dinars en 2011 avant d'atteindre 224,49 milliards de dinars en 2012. Les chiffres ont été communiqués, hier à Alger, par Mme Aïcha Edjekouane, cadre au Conseil national économique et social (Cnes) à l'occasion d'un workshop organisé par l'Association internationale des conseils économiques et sociaux et institutions similaires (Aicesis). Dans l'exposé qu'elle a présenté sous le titre «Emploi des jeunes : l'expérience algérienne», la conférencière a abordé plusieurs thèmes liés à la politique de l'emploi que les autorités ont décrété comme une «priorité nationale». Cela s'inscrit dans la politique publique visant à absorber le phénomène du chômage, notamment, au sein de la jeunesse, qui a été réduit - sous réserve de fiabilité des chiffres- à 10% en 2011 contre un taux de 29,5% en 2000. En plus de la mobilisation croissante de l'argent de l'Etat pour cet objectif, les pouvoirs publics comptent sur cinq organismes publics pour la mise en 'uvre des six dispositifs proposés aux jeunes demandeurs d'emploi.
Mais le cadre du Cnes ne veut guère donner à cette performance la signification qu'elle n'a pas. Pour elle, «il s'agit en vérité d'emplois en attente». Mme Edjekouane parlait justement des dispositifs d'aide à l'emploi dont les rémunérations ne dépassent pas le seuil du Snmg, ce qui ne permet pas, bien entendu, de parler d'un emploi pérenne.
Mais plus que cette précision de la conférencière, Mohamed Seghir Babès, président du Cnes, met en garde sur le fait que «ces emplois ne tiennent que grâce à la rente pétrolière». «Que va-t-on faire demain sans les ressources pétrolières '», s'interroge le président du Cnes. Raison pour M. Babès de souligner que «le défi majeur que l'Algérie se doit de réussir est celui de sortir de sa dépendance des hydrocarbures».
Dans un chapitre dédié à l'environnement social et sociétal dans lequel est mise en place la politique publique de l'emploi, il a été indiqué que les jeunes posent désormais quatre nouvelles exigences. Il s'agit d'un emploi stable, d'une adéquation avec la formation, d'une rémunération adaptée et d'une protection sociale. L'étude montre aussi que les jeunes à la recherche d'un poste de travail affichent une certaine frilosité pour l'acquisition des métiers relevant du Btph, de l'agriculture et de l'artisanat.


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