Dans le milieu agricole, les professionnels s'accordent à dire qu'avec un taux de mécanisation plus élevé, les récoltes ne peuvent être que meilleures. Une approche qui va dorénavant connaître une large vulgarisation car les pouvoirs publics sont décidés à accorder davantage de soutien pour permettre une plus grande mécanisation de l'agriculture.En effet et comme le fait savoir un communiqué du ministère de l'Agriculture et du Développement rural (Madr), parvenu à notre rédaction mardi dernier, ce dernier compte durant le prochain quinquennat élargir son aide à d'autres gammes d'équipements agricoles pour répondre aux exigences de l'agriculture et pallier au manque de main-d'?uvre. Le Madr indique aussi qu'il s'agira, dans la même perspective, de développer et de soutenir, lors du prochain quinquennat (2015-2019), la mécanisation spécialisée tels que les tracteurs, le matériel d'accompagnement, les planteuses, les arracheuses, les pulvérisateurs et les moissonneuses-batteuses. On lit également que le Madr considère qu'il est nécessaire «de développer le volet mécanisation afin de répondre aux besoins engendrés par le déficit en main-d'?uvre et aux exigences de l'agriculture moderne». Non sans rappeler au passage qu'«actuellement, les seuls équipements soutenus par l'Etat sont le matériel d'irrigation destiné à la céréaliculture et le renouvellement des moissonneuses- batteuses obsolètes».Compte tenu du manque accru de main-d'?uvre constaté dans toutes les filières agricoles et de la hausse des besoins alimentaires, le Madr juge nécessaire un élargissement du soutien actuel à la petite mécanisation spécialisée. Et d'expliquer dans ce sens que «la modernisation des exploitations agricoles est un choix stratégique et constitue la condition première d'un développement durable de notre agriculture, à même de lui permettre de relever le défi de la sécurité alimentaire du pays et de contribuer à la croissance économique».Cette même source souligne par ailleurs que pour augmenter sa production le secteur de l'agriculture doit diminuer sa trop grande dépendance vis à vis de la pluviométrie. «C'est d'autant plus possible en développant les techniques d'irrigation et en recourant aux irrigations d'appoint», est-il souligné dans le communiqué du Madr. Et d'ajouter que l'Algérie ambitionne d'atteindre d'ici à2019 deux millions d'hectares irrigués, contre 1,1 million d'ha actuellement, et d'augmenter la superficie céréalière irriguée à 600 000 ha, contre 200 000 ha actuellement. Un objectif à la portée dans la mesure où l'Etat a décidé d'augmenter le budget annuel accordé au secteur de l'agriculture. Le montant de l'enveloppe, qui était de 200 milliards de dinars/an, passera à 300 milliards de dinars/an durant le prochain quinquennat (2015-2019).Un montant consacré pour l'essentiel au soutien à la production et aux subventions des produits de base comme le lait et les céréales. Notons également que pour se prémunir des crises alimentaires, l'Etat a mis en place également un système de régulation des produits agricoles de large consommation comme les céréales, la pomme de terre, l'oignon et le lait cru produit localement.L'application de cette nouvelle politique a valu à l'Algérie sa distinction, en 2013, par la FAO pour avoir atteint, avant terme (2015), le premier des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) lié à l'élimination de l'extrême pauvreté. Une distinction qui sera une nouvelle fois mise en évidence lors de la célébration de la Journée mondiale de l'alimentation (JMA) que va abriter aujourd'hui le Palais de la culture Moufdi-Zakaria à Alger. La cérémonie sera présidée par le ministre du secteur, Abdelouahab Nouri, accompagné du représentant de la FAO en Algérie et de ses proches collaborateurs.Rappelons enfin que dans le cadre des festivités de la JMA, le Madr a préparé un riche programme d'activités qui se décline en conférence débats, expositions, concours de dessin pour enfants et autres.Z. A.
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Posté Le : 16/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ziad Abdelhadi
Source : www.latribune-online.com