Algérie

Le brut grimpe, tiraillé entre la BCE et les incertitudes sur la Grèce Prix de l'or noir



Les cours du pétrole grimpaient, hier, dans un marché soutenu par une baisse surprise du taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE), mais toujours agité par les incertitudes sur la Grèce et les perspectives économiques de la zone euro. Dana les premiers échanges, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre s'échangeait à 110,08 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 88 cents par rapport à la clôture de la veille. Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance progressait de 1,36 dollar à 93,87 dollars. Les prix du pétrole ont trouvé un certain soutien dans le rebond des Bourses européennes, après la décision surprise de la BCE, ainsi dans un accès de faiblesse du billet vert, qui rend plus attractifs les achats de brut libellés en dollars, expliquait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden. La Banque centrale européenne (BCE) a abaissé son principal taux directeur à 1,25%, contre 1,5% précédemment, le nouveau président de l'institution Mario Draghi tout en faisant état de risques intensifiés et d'incertitudes persistantes sur l'économie de la zone euro. Les Bourses se sont trouvées revigorées par la baisse surprise du taux, semblant faire peu de cas des inquiétudes sur les perspectives de la croissance en zone euro, entraînant d'autres investissements à risque, comme l'or noir, dans leur sillage. Pour autant, les échanges restent dominés par la nervosité, car la situation de la zone euro est toujours chaotique et pleine d'incertitudes, et l'attention des investisseurs se tourne en particulier vers la Grèce, poursuivait Myrto Sokou. La Grèce a été sommée mercredi par les dirigeants européens de préciser si elle souhaitait ou non rester dans la zone euro, alors que la décision du Premier ministre grec Georges Papandréou d'organiser un referendum sur le plan de sauvetage européen a ouvert une grave crise politique à Athènes tout en compromettant la poursuite de l'aide internationale au pays. Un rejet du plan via un non à un référendum, la tenue d'élections anticipées ou une absence de majorité en faveur du plan signifie la sortie de l'euro, a mis en garde M. Papandréou, avant-hier, devant le Parlement grec. L'espoir d'un abandon de ce referendum, une possibilité évoquée par M. Papandréou lui-même, avant-hier, lors d'un conseil des ministres, avait plus tôt, avant-hier, contribué à alimenter le rebond des marchés. Dans l'ensemble, les développements macroéconomiques l'emportent sur les fondamentaux du marché pétrolier, et en raison des développements grecs, de l'attention portée au G20 mais aussi d'indicateurs américains, les cours du baril devraient rester très volatils jusqu'au week-end, tempérait de son côté Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.


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