Algérie

Le brevetage fait débat à Alger 2e consultation régionale sur le transfert de technologie



Le brevetage fait débat à Alger 2e consultation régionale sur le transfert de technologie
Débats fort intéressants hier, à l'occasion de la tenue à Alger de la 2e consultation régionale sur le transfert de technologie. Une série d'interventions relatives à la propriété intellectuelle, aux brevets et au secret commercial ont été faites. Il y a en Algérie entre 5 000 et
6 000 brevets dont 10% déposés par des Algériens, le reste par des étrangers pour protéger leurs marques. Ces données chiffrées ont été livrées par Hadjouti Mohamed Amine, directeur des brevets à l'Inapi qui ajoute qu'en 2012, 900 demandes de brevets ont été enregistrées.
Dans une allocution faite à l'ouverture de cette réunion, le ministre de l'Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion de l'Investissement, Chérif Rahmani, a appelé à la mise en place d'un cadre institutionnel favorisant le transfert de l'innovation et de l'expertise vers les pays du sud. Rahmani a estimé que l'organisation mondiale de la propriété intellectuelle peut accompagner les pays en développement, notamment les pays africains et arabes, dans la mise en place d'un réseau commun de données de base couvrant les résultats des recherches réalisées par les universités et les entreprises économiques et d'un système de formation performant. Le ministre a également donné des chiffres liés aux brevets. Les demandes de brevets d'invention ont connu un bond qualitatif à travers le monde, passant de 800 000 demandes durant les années 80 à 2 millions en 2012, a-t-il révélé. Par ailleurs, les demandes d'enregistrement des marques, des logos et modèles industriels sont passées de 1 million durant les années 80 à 4,2 millions en 2011, ce qui représente une nette évolution pour les inventions. Le taux d'innovation en Algérie a évolué de 11%. L'Algérie avait signé en 2010 une convention avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC) portant essentiellement sur l'élaboration d'une stratégie nationale de propriété intellectuelle et la création de centres de soutien des technologies et un projet permettant l'accès aux bases de données. Est-ce suffisant pour faire avancer les négociations entre cette institution et l'Algérie ' Un représentant du ministère des Affaires étrangères, présent à cette réunion, a mis en relief le fait que des pays membres de l'OMC nous créent des difficultés, parce que les choses n'avancent pas sur les questions liées à la propriété intellectuelle.
Ali Driss Djazaïri, expert, résidant aux Etats-Unis, estime lui, que l'Algérie a la possibilité de négocier son accession à l'OMC. Driss Djazaïri s'est attardé sur les tendances de l'innovation dans le monde d'aujourd'hui, soulignant que le centre de gravité de l'innovation se déplace vers les pays de l'Asie et que les étudiants qui sont aujourd'hui dans des universités de pays émergents préfèrent y rester. Le représentant de l'Ompi, est également parmi les participants à cette 2e consultation régionale, a indiqué que cette rencontre, vise à renforcer la concertation et l'échange d'expériences entre les pays en développement et les pays développés en vue de renforcer la coopération en matière de transfert et de nationalisation de technologies, de recherches, de développement et d'affermissement de la relation entre le monde de la recherche et de l'économie. Cette rencontre se poursuivra aujourd'hui. Elle sera sanctionnée par un ensemble de recommandations.
Y. S.


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