Plus que 99 jours ou moins nous séparent de la Coupe du monde de football qui aura lieu en juin 2014 au Brésil.Le rendez-vous planétaire des meilleures grandes équipes du monde, le rendez-vous des grandes stars pour lesquelles des millions de supporters iront juste pour les admirer. Il y a le football certes, mais aussi ces grands joueurs du moment qui font l'actualité et qui séduisent déjà. Ce sera la grande fête, un sacre pour ce pays émergent, le carrefour de la majorité des nations... Derrière cette très belle affiche, il y a dans ce beau pays des situations qui font trembler les organisateurs et qui sèment le doute sur l'économie. «2013 a confirmé la panne décelée en 2012. Au lieu des 7% de la décennie précédente, le Brésil évite de justesse une entrée en récession et se contente de 2% de croissance, et ce n'est pas la faute à la Fed. Le problème vient de l'intérieur», alerte le Jeune Afrique qui consacre un dossier assez riche en information sur ce pays. Il signale au passage dans ses papiers que les achats de voitures sont en perte de vitesse en 2013, et ce, pour la première fois depuis dix ans. D'autres facteurs fragilisent leur économie. A titre de référence, celui de la consommation des ménages, alors que la consommation intérieure a toujours été le principal soutien de son développement. Aujourd'hui, ce pays peut s'enorgueillir de son taux de chômage de bas niveau, ce qui donne une force formidable pour affronter le reste de ses problèmes et renforcer son secteur agricole, qui tourne à plein régime. Les experts se sont demandé que serait l'autre moteur qui pourrait remplacer la consommation sachant que la clientèle ne se bouscule pas ' La réponse est toute trouvée. Pour ces experts «l'idéal, l'économie brésilienne devait passer d'une politique de la demande à une politique de l'offre, c'est-à-dire à un rebond des investissements». Il est connu de tous les économistes que les usines brésiliennes regorgent de stocks de marchandises sur les bras et renoncent à investir. «Il y a bien eu des investissements, a souligné le rédacteur du dossier, des levées de fonds sur le marché local, essentiellement dans les hydrocarbures, et dans une moindre mesure dans le secteur des nouvelles technologies.» Sauf que cette hausse n'a aucune signification sur l'économie, le niveau des montants engagés n'est pas suffisant pour tirer la croissance. «A cela s'ajoute un autre phénomène qui secoue la reprise, à savoir la lutte contre l'inflation en remontant les taux d'intérêt pour faire retomber la pression sur les prix, la Banque centrale du Brésil a du même coup surenchéri le coût des investissements locaux.» Une autre question est tirée sur la Coupe du monde prochaine. Quelles répercussions sur l'économie faudrait-il en tirer des grands travaux lancés pour la Coupe du monde ' Certes, les répercussions devraient briser toutes les chaines pour renforcer une économie et relancer la machine monétaire. Le journaliste évoque un dopage de la construction, mais signale l'existence d'une bureaucratie et d'une corruption qui maintienne au sol, la relance et affaiblissent l'économie. Une autre interrogation s'infiltre, en l'occurrence de savoir que fera la FIFA devant une telle situation qui freine l'état d'avancement des travaux à 9 mois du coup d'envoi de la Coupe du monde ' Très inquiète du fait qu'une partie des stades promis sont toujours en chantier. La FIFA et les Brésiliens s'interrogent sur autre chose, à savoir qui va gagner ces combats ' Pour l'instance internationale du football, les travaux doivent être achevés et pour les autres, la question est simple mais chargée d'inquiétudes : et après la coupe du monde ' Les Brésiliens se grattent la tête «Comment ces stades surdimensionnés vont-ils se reconvertir quand la grande fête du ballon rond sera finie ' Il faudra continuer à rembourser leur financement.» Conscient de l'importance de cet événement mondial, une fête à ne, surtout, pas lâcher et pour laquelle toute une nation, rêve. Or, c'est surtout l'Etat qui supporte les dépenses, résistera t'il à ce fardeau ' Notamment fait remarquer le journaliste «quand la croissance est molle, les rentrées fiscales s'évanouissent, c'est pourquoi l'Etat est contraint de revoir son train de vie. Au moment même ou les agences de notation sont en embuscade, prêtes à dégrader la note souveraine du Brésil, ce qui ne ferait qu'alourdir le service de la dette.» Et à ce titre, le ministre des Finances avait annoncé que des coupes de 18 milliards de dollars dans la dépense auront lieu avec promesse de dégager un excédent budgétaire, une promesse qui sera difficile à tenir en année électorale. La balle est au centre, la coupe du Monde et ses répercussions planent au dessus des têtes des Brésiliens qui restent optimistes. Chaque événement sportifs laissent tomber ses grains de bénéficies pour les uns et les autres. En attendant, le Brésil est face à un défi, celui de l'économie.
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Posté Le : 12/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : H Hichem
Source : www.lnr-dz.com