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Le Brent retombe à moins de 50 dollars



Le Brent retombe à moins de 50 dollars
Les marchés attendaient des signaux forts de l'Opep.Les prix du pétrole se repliaient hier en cours d'échanges européens, peinant à confirmer leur rebond de la veille avant la publication des données officielles sur les réserves américaines. Ainsi, à la mi-journée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 49,85 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 27 cents par rapport à la clôture de mardi 6 juin.Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de juillet cédait, lui, 20 cents à 47,99 dollars. Finalement, les baisses des réserves américaines publiées la semaine dernière n'avaient pas suffi à redonner durablement de l'élan aux prix. Pas plus que l'Opep n'a été en mesure de les doper.L'organisation pétrolière et onze autres producteurs dont la Russie ont, sans surprise, décidé, la semaine dernière à Vienne, de prolonger de neuf mois l'accord de baisse de la production conclu le 10 décembre 2016 et entré en vigueur le 1er janvier dernier. Le pacte porte sur une réduction d'environ 1,8 million de barils par jour et devant initialement s'achever fin juin. Pas assez pour faire remonter les cours.En le reconduisant dans les mêmes termes, l'Opep a, en fait, déçu les espoirs du marché. Du reste, la déception concernant l'issue de la réunion de l'organisation continue de peser lourdement, ont commenté les experts de Commerzbank dans une note rendue publique. Les marchés, y est-il relevé, ont été déçus de ne pas voir l'Opep et ses partenaires prolonger encore plus les quotas ou abaisser encore plus la production. Par ailleurs, il y a risque de voir s'assombrir l'horizon, avec la crise diplomatique entre le Qatar et l'Arabie saoudite, tous deux membres de l'Opep. Le conflit pourrait même mettre à mal cet accord, vu par les marchés comme nécessaire au rééquilibrage de l'offre et de la demande, alors que la production américaine de pétrole de schiste devrait continuer d'augmenter. Et ce n'est pas fini, les embûches s'amoncellent encore sur le chemin du rééquilibrage : la production libyenne s'est reprise. Le patron de la société publique libyenne du pétrole, Mustafa Sanallah, a déclaré, selon l'agence de presse italienne Aki, que la production pétrolière nationale a atteint 808 000 barils par jour, ce qui représente une augmentation de 8 000 barils par jour en une semaine.Cela s'inscrit dans le cadre de la volonté de l'entreprise d'Etat de porter la production à 1,3 million de barils par jour avant la fin de cette année. D'ailleurs, le responsable s'est une fois de plus engagé à fournir les efforts qu'il faut pour atteindre ce niveau. Bien que membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, la Libye n'est pas concernée par l'accord de baisse sus-cité.Le pays en a été exempté, du fait de sa situation politique particulière. Cela ne signifie pas pour autant qu'il a été autorisé à produire autant qu'elle le voudra.Youcef Salami


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