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Le Brent en dessous des 44 dollars



Le Brent en dessous des 44 dollars
Le baril replonge. Plombé par une offre abondante, des stocks record, une légère reprise des forages aux Etats-Unis et un dollar vigoureux, les cours du brut ont décroché, vendredi en fin de séance, pour toucher leur plus bas depuis août dernier.Le brent a bien tenté un léger rebond en début de semaine, avant d'être définitivement plombé par les chiffres sur les stocks US et ceux de l'OCDE. C'est ainsi que le baril de brent a finit la semaine des échanges londoniens en baisse à 43,61 dollars, loin, très loin du rebond inscrit début novembre lorsqu'il a franchit la barre des 50 dollars. Le brent franchit ainsi son seuil le plus bas de l'année inscrite le 27 août dernier.De son côté, le light sweet crude (WTI), coté sur le New York Mercantile Exchange a inscrit la plus longue série de baisses de son histoire avant de finir cette nouvelle semaine de décote à 40,74 dollars, se rapprochant de son plus bas du 24 août 2015 à 38 dollars avec plus de huit séances consécutives de baisse.Il est clair que la surabondance de l'offre alimente plus que jamais le scepticisme du marché, même si l'OPEP tente de rassurer en pêchant parfois par excès d'optimisme.L'Organisation a d'ailleurs tablé, dans ses prévisions les plus récentes, sur un «trou» dans l'offre en 2016. Rien n'y fait, le niveau des stocks record au Etats-Unis et dans la zone OCDE a eu raison des velléités de rebond du baril. C'est ainsi que dès la publication, mercredi, des chiffres du département américain de l'Energie annonçant une progression plus importante que prévu des stocks, le baril a accéléré sa décrue.Le rapport de l'Agence internationale de l'énergie qui a fait part, vendredi, de stocks records dans l'OCDE à 3 milliards de barils à fin septembre a fini par achever tout espoir de diminution de l'offre et, par conséquent, toute tentative de rebond. Ceci d'autant que les données laissent entrevoir le maintien du statu quo et des quotas de l'OPEP à l'issue de sa prochaine réunion, prévue le 4 décembre à Vienne.Les nouvelles n'étaient pas non plus engageantes sur le plan de l'offre américaine, les traders ayant été surpris par une progression, certes marginale, des forages US. En effet, la société de services pétroliers Baker Hughes a publié vendredi un décompte faisant part d'une augmentation du nombre de forages avec l'entrée en service de deux unités.Du côté de la demande, les inquiétudes persistent quant à la santé des économies émergentes, Chine en tête. A cela s'ajoute une reprise fragile en Europe.Les marchés ont ainsi réagi aux chiffres décevants de la croissance du PIB en zone euro ainsi qu'aux ventes de détail aux Etats-Unis. Enfin, les cours ont largement pâti de la vigueur du billet vert, qui continue à progresser face aux monnaies émergentes et face l'euro qui, lui, est plombé par les chiffres de la croissance. Les perspectives de normalisation des politiques monétaires et de relèvement des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine boostent également le dollar.




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