Algérie

Le Brent à 44 dollars le baril en 2021



Les cours pétroliers, qui avaient fortement chuté dans les premiers mois de la pandémie, n'ont qu'en partie retrouvé leurs niveaux antérieurs au choc. C'est là le constat de la Banque mondiale qui, dans son rapport, le Commodity Markets Outlook, fait constater que le choc pandémique "risque d'avoir des répercussions durables sur les marchés énergétiques".Selon Ayhan Kose, vice-président par intérim du Groupe de la Banque mondiale pour la division Croissance équitable, finance et institutions et directeur du groupe Perspectives, "les politiques de relance peuvent amortir un déclin des prix lorsqu'il est de courte durée.
Toutefois, lorsque les cours restent bas pendant une période prolongée, les responsables publics doivent trouver des solutions qui permettront à leurs économies de s'adapter sans heurt à une situation appelée à devenir la norme. En raison de la Covid-19, les pays émergents et en développement exportateurs de pétrole ont été confrontés plus tôt à cette nouvelle normalité.
Dans le monde post-pandémie, ils doivent agir plus énergiquement pour réduire leur dépendance aux revenus pétroliers". Les prévisions de l'institution de Bretton Woods quant à l'évolution des cours pétroliers, en 2021, sont pour le moins pessimistes, mais elles devraient s'établir au-dessus de 40 dollars le baril, bien au-dessus des projections de l'AIE et de l'Opep qui anticipent une moyenne de 40 dollars le baril l'an prochain.
"En 2021, les cours du pétrole devraient s'établir en moyenne à 44 dollars le baril, en hausse par rapport aux estimations pour 2020 à 41 dollars." Ce sont des projections qui restent fragiles, voire dépendantes de la reprise de l'économie mondiale, celle-ci étant très dépendante de l'évolution de la consommation mondiale du pétrole, elle-même tributaire de l'efficacité des politiques de lutte contre la diffusion de la Covid-19.
"Le risque d'une seconde vague pandémique qui pourrait conduire à une multiplication des mesures de confinement et à une baisse de la consommation, ainsi que des délais plus longs que prévu dans la mise au point et la distribution d'un vaccin sont autant de facteurs susceptibles de déboucher sur des prix énergétiques plus bas qu'anticipé aujourd'hui", prévient la Banque mondiale dans ses prévisions contenues dans le Commodity Markets Outlook, publié hier.
Par ailleurs, l'institution multilatérale se montre plutôt moins pessimiste qu'initialement anticipé à propos de l'évolution des cours des produits agricoles, tablant désormais sur une "hausse estimée à 3% en 2020 et un déficit dans la production d'huiles comestibles". "Le spectre de l'insécurité alimentaire continue de planer sur plusieurs économies émergentes et en développement", prévient la Banque mondiale dans son rapport.
L'institution de Bretton Woods suggère que les pays qui sont tributaires de l'exportation de matières premières exposées à des fluctuations cycliques "peuvent envisager de constituer des amortisseurs budgétaires pendant les phases de flambée des prix, de manière à les utiliser pendant les phases de chute des cours afin de soutenir l'activité économique".

Ali TITOUCHE


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