Algérie

Le brent à 100 dollars, un pari probable !



Les pronostics des négociants en pétrole et des banques d'affaires sont plutôt haussiers. Même après avoir atteint 93 dollars le baril la semaine dernière, les prix du pétrole ont encore de la marge pour progresser davantage dans les mois à venir.Les principales banques d'investissement anticipent un rebond des cours à 100 dollars en raison d'une offre qui se resserre et d'une demande qui semble reprendre du poil de la bête. Ces deux facteurs, combinés à une baisse des investissements dans la production et un niveau de stocks plutôt "inquiétants", pourraient faire grimper les cours du pétrole encore plus haut, prévoit Vitol, le plus grand négociant indépendant de pétrole au monde.
Du côté de la demande, l'impact du variant Omicron sur la consommation mondiale n'a été que faiblement ressenti, alors que les regards sont tournés vers la Chine qui pourrait commencer à remplir ses stocks de brut, dont une partie a été libérée aux fins de faire face à une inflation historiquement élevée.
Selon Mike Muller, responsable de Vitol pour l'Asie, qui s'exprimait, hier, sur Gulf Intelligence, les fondamentaux du marché semblent solides et la combinaison d'une offre serrée et d'un dollar faible pourrait offrir aux cours de nouvelles marges en faveur d'une hausse.
Même son de cloche chez les analystes de Bank of America qui placent désormais la barre à 100 dollars, un niveau qui pourrait être atteint au second trimestre de l'année en cours.
Les principales banques de Wall Street, dont Goldman Sachs, Bank of America, JP Morgan et Morgan Stanley, s'attendent en tout cas à ce que les prix atteignent 100 dollars le baril dès cette année.
L'optimisme des banques d'investissement quant à l'évolution des cours du brut s'explique, essentiellement, par les fondamentaux du marché liés à l'offre et la demande, auxquels des éléments d'une conjoncture plutôt tendue sont venus se greffer. Goldman Sachs dit constater, d'ailleurs, une pénurie sur l'ensemble des marchés des matières premières, pétrole compris.
Dans une interview accordée à Bloomberg TV, Jeff Currie, responsable mondial de la recherche sur les matières premières chez Goldman Sachs, a indiqué que tous les marchés des matières premières sont actuellement sous tension, soulignant que le sous-investissement dans l'offre a contribué fortement au resserrement du marché pétrolier.
Goldman Sachs a réitéré, hier, ses pronostics très optimistes sur les matières premières d'il y a un mois, lorsque la banque a dit s'attendre à ce que les prix du pétrole atteignent 95 dollars si l'Iran ne revenait pas sur le marché cette année, alors que les matières premières dans l'ensemble étaient destinées à un supercycle qui pourrait potentiellement durer une décennie.
Début janvier, Jeff Currie avait déclaré à l'agence Bloomberg qu'il y avait encore beaucoup d'argent dans le système, alors que les positions d'investissement dans les matières premières sont très faibles, ce qui ouvre la voie à de nouvelles hausses des cours du pétrole et des prix d'autres matières premières.
À la mi-janvier, Goldman Sachs a déclaré que les prix du pétrole pourraient atteindre 100 dollars le baril cette année et 105 dollars en 2023, en raison d'un "déficit étonnamment important" sur le marché pétrolier. Les cours pourraient atteindre la barre des 100 dollars dès le troisième trimestre de cette année.
Le baril de brent se négociait, hier, aux alentours de 91 dollars, alors que la référence américaine, le WTI, chutait au-dessous des 90 dollars le baril.

Ali TITOUCHE


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