Algérie

Le brassard de la fitna



Calé sur l'heure de Doha, le public sportif algérien a un seul sujet dans la bouche. Celui de la bouche couverte des joueurs allemands avant le coup d'envoi contre de vaillants japonais. La polémique extra-sportive alimente la presse mondiale. Le ballon rond allemand jouissait jusque-là d'une bonne réputation auprès des sportifs algériens comme un peu partout sur la planète foot. Mais la Mannschaft, qui est montée quatre fois sur le toit du monde, s'est aliéné une bonne partie du public sportif, algérien et arabe surtout, en venant semer la «fitna» en terre arabe, en se distinguant fort piteusement en voulant promouvoir les «droits humains» de communautés marginales dans un pays arabe et musulman qui plus est.L'interdiction par la FIFA, pour les sept fédérations européennes, de porter le brassard arc-en-ciel est une question qui relève de la morale publique avant tout. L'on ne vient pas jouer au football en ayant à l'esprit la défense des «droits humains» quand on collait l'influence du sport roi sur de larges franges juvéniles partout dans le monde. Tout le monde garde à l'esprit la sanction infligée par la Fédération espagnole de football au joueur malien du FC Séville, Frédéric Kanouté, après avoir montré après un but un tee-shirt en soutien aux Palestiniens. L'on se souvient que la Fédération espagnole de football s'était fendue d'un article de ses statuts qui considère comme faute grave le fait de «relever son maillot pour montrer tout type de publicité, de slogan, (...) quel que soit le contenu ou le but de l'initiative».
En voulant coûte que coûte politiser une grande manifestation sportive par excellence, la réponse du tac au tac est venue de là où on ne l'attendait pas. Pour la star de l'équipe belge, Eden Hazard : «on est là pour jouer au foot, je ne suis pas ici pour faire passer un message politique, des gens sont mieux placés pour ça. On veut être concentrés sur le football».


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